«Mal absolu», «arrogance» : les actionnaires de Nissan votent la destitution de Carlos Ghosn
- Avec AFP
Soupçonné de malversations financières par la justice japonaise, Carlos Ghosn est de nouveau incarcéré alors qu'il avait été libéré sous caution. Ce 8 avril, les actionnaires de Nissan ont voté sa révocation de son mandat d'administrateur.
Réunis ce 8 avril à Tokyo, les actionnaires de Nissan ont voté la révocation du mandat d'administrateur de Carlos Ghosn, sous le coup de la justice japonaise car soupçonné de malversations financières.
Si, dans la foulée de son arrestation initiale le 19 novembre, la direction du constructeur s'était empressée d'annoncer sa destitution imminente de la présidence, l'aval des actionnaires était nécessaire pour le démettre de son poste d'administrateur.
La révocation de Carlos Ghosn de son mandat a été votée au terme d'une assemblée générale extraordinaire, qui a duré trois heures. Si celle-ci s'est ouverte sur les «regrets» du patron exécutif, Hiroto Saikawa, ainsi que sur une longue révérence d'excuses de l'ensemble de l'équipe, le réquisitoire a tout de même été pimenté.
Evoquant de «sérieux problèmes» de gouvernance, Hiroto Saikawa a mis en avant «la peur des employés» qui n'osaient pas s'opposer à Carlos Ghosn. En outre, certains membres de l'assistance ne se sont pas privés de condamner l'homme d'affaires franco-libano-brésilien, le qualifiant de «mal absolu» selon un actionnaire.
Un autre a salué son rôle dans le redressement de Nissan, au bord de la faillite quand il est arrivé en 1999. «Cependant, quand la compagnie a renoué avec la stabilité, tout le monde a commencé à voir que quelque chose ne tournait pas rond. Il est devenu arrogant», a jugé Yasuo Kobayashi, 76 ans, ancien employé du groupe, interrogé par l'AFP avant la réunion.
Emmanuel #Macron s'émeut des conditions de détention «dures» de #CarlosGhosn#RenaultNissan#Japon
— RT France (@RTenfrancais) 28 janvier 2019
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Un mois à peine après avoir été libéré sous caution, Carlos Ghosn est à nouveau aujourd'hui derrière les barreaux après une nouvelle interpellation à son domicile, le 4 avril, et motivée par de nouvelles suspicions de corruption.