Royaume-Uni : trois personnes arrêtées dans l'enquête sur les accusations d'antisémitisme du Labour
Dans le sillage des accusations d'antisémitisme qui visent depuis 2018 le parti travailliste et son leader, Jeremy Corbyn, la police britannique a arrêté trois personnes dans le courant du mois de mars. Ils ont quitté le parti.
La police britannique a annoncé le 28 mars avoir procédé dans le courant du mois à trois arrestations dans le cadre d'une enquête portant sur des messages antisémites qui auraient été postés sur les réseaux sociaux par des membres du parti travailliste.
Dans un communiqué, Scotland Yard a fait savoir que deux hommes et une femme avaient été arrêtés en mars pour avoir publié ou distribué des éléments susceptibles d'inciter à la haine raciale, rapporte The Guardian. Ils ne sont plus membres du parti de gauche dirigé par Jeremy Corbyn.
Les deux hommes, dans la cinquantaine, ont été arrêtés à Birmingham et à Tunbridge Wells les 7 et 14 mars. Le 21 mars, une femme de plus de 70 ans a été arrêtée pour des faits «susceptibles de susciter la haine raciale» et relâchée dans l'attente d'une nouvelle enquête, a déclaré un porte-parole de la police. Scotland Yard a annoncé qu'il ne ferait pas d'autres commentaires sur les détails de l'enquête.
Un porte-parole du parti travailliste a pour sa part déclaré : «Nous saluons la police qui enquête sur les crimes présumés de ces personnes. L'antisémitisme n'a pas sa place dans notre société et nous nous engageons à le contester et à faire campagne contre lui sous toutes ses formes.»
Le Conseil des députés des juifs britanniques a réagi dans la foulée en qualifiant les arrestations de «très importantes». Des milliers de cas de discours de haine présumés contre des juifs ont été enregistrés au sein du parti travailliste depuis 2015, date à laquelle Jeremy Corbyn a été élu à la tête du parti. En 2018, une campagne l'a visé personnellement en déterrant de nombreux dossiers censés prouver l'infréquentabilité de l'homme le plus populaire de l'opposition britannique.
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