Manifestation à Alger après le dépôt de candidature d'Abdelaziz Bouteflika
Des manifestants battent le pavé à Alger le soir du 3 mars, pour protester contre la candidature, officiellement déposée plus tôt dans la journée, du chef d'Etat sortant Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril.
Plusieurs journalistes sur place font état d'une manifestation dans la capitale de l'Algérie, tard dans la soirée du 3 mars.
Selon un journaliste de l'AFP, quelques centaines de jeunes défilent dans le centre d'Alger pour protester contre la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika.
Un journaliste du HuffPost Algérie a diffusé des images d'une foule de manifestants qui se dirigerait vers le centre d'Alger, vers 22h30.
Une manifestation se dirige en ce moment de la place des Martyrs à Alger centre. pic.twitter.com/Rpo0ggRGvm
— Hamdi (@HamdiBaala) 3 mars 2019
Selon Khaled Drareni, correspondant notamment pour TV5 Monde, des affrontements auraient éclaté entre des manifestants et les forces de l'ordre aux alentours de 23h, rue Didouche Mourad dans la capitale.
Affrontements en ce moment entre manifestants et policiers rue Didouche Mourad #algerpic.twitter.com/T5Y08CJZ35
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 3 mars 2019
23h02 Face à face policiers manifestants anti 5e mandat en ce moment à la rue Didouche Mourad #Algerpic.twitter.com/lSbYEVOWsL
— Khaled Drareni (@khaleddrareni) 3 mars 2019
D'autre marches nocturnes similaires se déroulent dans plusieurs villes, selon le site d'information internet TSA, notamment à Jijel (250 kilomètres à l'est d'Alger), Boufarik (25 kilomètres au sud), Bouira et Guelma (82 et 350 kilomètres au sud-est).
Plus tôt ce 3 mars, la candidature d'Abdelaziz Bouteflika à la présidentielle du 18 avril 2019 pour un cinquième mandat a été déposée au Conseil constitutionnel par son directeur de campagne Abdelghani Zaalane. En outre, dans une lettre adressée à la nation, le président sortant a annoncé son intention d’organiser, s'il était réélu, une élection présidentielle anticipée, à laquelle il ne participerait pas.
La journée du 3 mars a été émaillée de mobilisations importantes en Algérie, ainsi qu'en France, contre un éventuel cinquième mandat de l'actuel chef d'Etat algérien.