Sénégal : le président sortant Macky Sall réélu dès le premier tour
- Avec AFP
Le président sénégalais sortant Macky Sall a triomphé dès le premier tour de l'élection présidentielle et écrasé ses quatre adversaires de l'opposition, qui ont «rejeté fermement» les résultats provisoires mais décidé de ne pas introduire de recours.
Le président sénégalais sortant Macky Sall, 56 ans, a été réélu dès le premier tour de l'élection présidentielle en recueillant 58,27% des suffrages lors du scrutin du 24 février, selon une annonce de la Commission nationale de recensement des votes (CNRV) du 28 février. Les résultats sont susceptibles de recours.
Le président de la CNRV, le magistrat Demba Kandji, a déclaré que Macky Sall, au pouvoir depuis 2012, devançait l'ancien Premier ministre Idrissa Seck (20,50%), le député «antisystème» Ousmane Sonko (15,67%), le président d'université privée Issa Sall (4,07%) et l'ancien ministre Madické Niang (1,48%). La participation a été de 66,24%.
Présidentielle au #Sénégal 🇸🇳 : le camp du président sortant Macky Sall revendique déjà la victoire
— RT France (@RTenfrancais) 25 février 2019
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Le camp de Macky Sall a revendiqué la victoire dès le soir du vote le 24 février par la voix du Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne. Cet effet d'annonce avait provoqué la colère d'Ousmane Sonko, arrivé troisième selon la presse, et de l'ancien Premier ministre Idrissa Seck, deuxième, qui estimaient au contraire un second tour «inévitable».
Les candidats d'opposition «rejettent fermement» les résultats
Après l'annonce de ces résultats officiels provisoires, quatre candidats de l'opposition les ont «rejeté fermement», indiquant toutefois qu'ils ne les contesteraient pas devant le Conseil constitutionnel.
«Nous rejetons fermement et sans aucune réserve ce résultat. Nous ne ferons aucun recours devant le Conseil constitutionnel», peut-on ainsi lire dans un communiqué signé d'Idrissa Seck, Ousmane Sonko, Madické Niang et Issa Sall.
«Force est de constater que le candidat sortant a confisqué la volonté du peuple souverain et sera le seul à assumer les conséquences face au peuple et face à l'histoire», a ajouté Idrissa Seck, qui s'exprimait également au nom des trois autres candidats d'opposition.
«Plan Sénégal émergent»
Avant l'annonce des résultats, Macky Sall avait fait savoir qu'il entendait poursuivre la mise en œuvre de son «Plan Sénégal émergent», lancé en 2014 et dont la première phase s'est principalement traduite par de grands travaux, notamment l'édification de la ville nouvelle de Diamniadio, à 32 km de Dakar, l'ouverture d'un nouvel aéroport international ou encore la construction d'un train express régional dont la mise en service est attendue dans les prochains mois.
Macky Sall devra aussi tenter d’apaiser les relations avec l'opposition, qui avait dénoncé avant le vote l'invalidation des candidatures de Karim Wade, fils et ancien ministre du président Abdoulaye Wade (2000-2012), et de Khalifa Sall, maire déchu de Dakar, tous deux frappés par des condamnations judiciaires. Elle a aussi critiqué l'instauration d'un nouveau système de parrainages qui a éliminé 20 des 27 prétendants.