Daouda Tall : «Le Sénégal doit confirmer qu’il est bien une démocratie» (ENTRETIEN)

Daouda Tall est le président du think tank ID Sénégal. Pour RT France, il revient sur les enjeux de l'élection présidentielle sénégalaise et analyse le contexte politique dans lequel elle s'inscrit.
Le premier tour de l’élection présidentielle sénégalaise se tiendra le 24 février. Considéré comme un modèle de démocratie dans l'ouest de l'Afrique, le Sénégal vit pourtant une situation politique pour le moins électrique à l’approche du scrutin. Alors que cinq candidats, dont le président sortant Macky Sall, se sont lancés dans la course à la présidentielle, les appels au boycott se sont multipliés ces dernières semaines.
Le Sénégal doit confirmer qu’il est bien une démocratie
Parmi ceux qui en sont à l’origine figure l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade (2000-2012). L’ancien locataire du palais de la République dénonce l’invalidation de la candidature de son fils Karim ainsi que celle de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Ces deux poids lourds de la vie politique sénégalaise ont été respectivement condamnés à six et cinq ans de prison. L’un pour «enrichissement illicite», l’autre pour «escroquerie aux deniers publics», «faux et usage de faux dans des documents administratifs».
Interrogé par RT France, Daouda Tall, président du Think Tank ID Sénégal, estime que l’un des enjeux principaux de ce scrutin réside dans le confortement de la démocratie : «Le Sénégal doit confirmer qu’il est bien une démocratie.» Par ailleurs, il n’exclut pas la tenue d’un second tour alors que le chef de l'Etat sénégalais ne cache pas son souhait de rafler la majorité des suffrages dès le 24 février.