Venezuela : selon Lavrov, le Conseil de sécurité «n'acceptera jamais» la résolution américaine
S'exprimant à l'occasion d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères a rappelé l'engagement de son pays pour soutenir un dialogue national au Venezuela.
Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais à Moscou ce 12 février, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a assuré que le conseil de sécurité de l'ONU – composé de la Russie, les Etats-Unis, la Chine, le Royaume-Uni et la France – «n'accepterait jamais» la résolution américaine sur le Venezuela.
Le ministre russe des Affaires étrangères a également estimé que cette résolution n'avait pour autre but que de «détourner l'attention» de l'opinion des «provocations» américaines qui «sous couvert de fournir une aide humanitaire» cherchent en réalité à «déstabiliser» le Venezuela, voire à préparer le terrain pour une «intervention militaire».
Sergueï Lavrov a aussi souligné que la résolution russe visait au contraire à soutenir le dialogue national au Venezuela : «Depuis le début, nous avons soutenu l'initiative très précoce du Mexique et de l'Uruguay en faveur de la création des conditions propices à un dialogue national avec la participation des forces politiques en présence au Venezuela.»
Le ministre a également précisé que le président Nicolas Maduro avait «immédiatement exprimé son engagement» pour entrer dans de tels pourparlers avec l'opposition, mais que cette proposition avait été torpillée par les pressions des représentants américains. Selon Sergueï Lavrov, les Etats-Unis ont perdu «tout sens commun» concernant la crise vénézuélienne.
Lors d'une interview accordée à la chaîne CBS, le président américain, Donald Trump, avait réaffirmé le 3 février que l'intervention de l'armée américaine au Venezuela était «une option» envisagée face à la crise politique qui secoue le pays.
Washington avait déjà clairement dit, ces derniers mois comme ces derniers jours, que «toutes les options» étaient sur la table.