Un photographe de l'agence vidéo de RT tué en Libye dans des combats entre milices
Ruptly, l'agence vidéo de RT, a le regret d'annoncer la mort, le 19 janvier, du photographe Mohamed Ben Khalifa. Le journaliste, qui travaillait aussi pour AP, couvrait les violents affrontements entre milices rivales dans la région de Tripoli.
Ses amis et confrères font part de leurs condoléances. Mohamed Ben Khalifa, photographe pour l'agence vidéo de RT, Ruptly, ainsi que pour Associated Press (AP) est mort le 19 janvier, tué par un obus au sud de Tripoli, en Libye.
La capitale libyenne est depuis le 16 janvier le théâtre d'un regain de violences et d'affrontements. Selon l'AFP, les affrontements au sud de la capitale libyenne opposent depuis le 16 janvier des milices tripolitaines et un groupe armé venu de Tarhouna (ouest), appelé la 7e brigade. Mohamed Ben Khalifa a été tué quand le groupe armé tripolitain qu'il accompagnait a essuyé une attaque d'obus. A 35 ans, il laisse derrière lui son épouse et une petite fille de six mois.
Durant ses trois ans de collaboration avec Ruptly, Mohamed Ben Khalifa a réalisé une trentaine de reportages, couvrant aussi bien les différentes lignes de front d'une Libye déchirée par les conflits armés que le sort des migrants en route vers l'Europe, souvent livrés à l'esclavage et victimes d'exactions.
an #immigrant in one of ani illegal immigration buses, #Libyan#coastguards rescued 360 #Immigrants South both Algrabolli and Zuwarah #libya#MigrantJourneys#migrantspic.twitter.com/HDs5UHyo7h
— Mohamed Ben Khalifa (@mbenkhalifaly) 15 janvier 2018
Les nouvelles violences ont fait voler en éclats un accord de cessez-le-feu conclu en septembre 2018 sous l'égide de l'ONU, après des affrontements qui avaient fait au moins 117 morts et plus de 400 blessés entre fin août et début septembre.
Les milices rivales s'adonnent à une lutte armée dont l'objectif est de dominer la capitale et de contrôler les institutions et les richesses du pays, plongé dans le chaos depuis l'intervention de l'OTAN et la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.
Lire aussi : L’impuissance de la communauté internationale face à la crise libyenne