Elections en RDC : Shadary, le dauphin de Kabila, revendique (déjà) la victoire
- Avec AFP
Emmanuel Ramazani Shadary, présenté comme le dauphin du président sortant Joseph Kabila, a assuré, peu après l’ouverture des bureaux de vote, qu’il serait le prochain président de la République démocratique du Congo.
Dans la matinée du 30 décembre, peu après l'ouverture des bureaux de vote, le candidat Emmanuel Ramazani Shadary a affirmé avoir remporté l'élection présidentielle congolaise : «J’ai déjà gagné. Vous avez vu comment j’ai battu campagne, tout ce qui s'est passé. Je serai élu, c’est moi le président à partir de ce soir», a déclaré le dauphin du président sortant Joseph Kabila après avoir effectué son devoir électoral dans un bureau de vote à Kinshasa. «Il faut que les gens votent. Il faut éviter les violences», a-t-il ajouté dans des propos retranscrits sur le site d'information congolais Actualité.cd qui affirme disposer d'un enregistrement sonore.
Ramazani Shadary a voté dans la commune de la Gombe avec le chef de l'Etat sortant, Joseph Kabila, qui ne peut pas se représenter aux termes de la Constitution. Les trois principaux candidats à l'élection présidentielle ont déjà voté lors de ce scrutin marqué par des retards dans l'ouverture des bureaux de vote et le dysfonctionnement des «machines à voter». «Je déplore tout le désordre dont nous entendons parler», a déclaré le candidat d'opposition Félix Tshisekedi après avoir voté. «Nous nous posons la question de savoir si ce n'est pas un désordre organisé pour que demain la Cour constitutionnelle soit saisie et qu'elle annule tout. Cela, nous ne l'accepterons pas».
«Nous suivons pas à pas ce qui se passe. Si c'est fait dans le but de légitimer le candidat du pouvoir, nous ne l'accepterons pas», a-t-il prévenu. «C'est un grand jour pour moi, c'est un grand jour pour le Congo parce que c'est la fin de la dictature, c'est la fin de l'arbitraire, c'est la fin [...] de 18 ans du système Joseph Kabila», avait déclaré auparavant l'autre principal candidat de l'opposition, Martin Fayulu, en votant dès le matin dans le même centre que le président et son dauphin.