Maroc : deux touristes Scandinaves assassinées, la piste terroriste envisagée

Maroc : deux touristes Scandinaves assassinées, la piste terroriste envisagée
Maren Uelan et Louisa Vesterager Jespersen, captures d'écran Facebook
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Une Norvégienne et une Danoise ont été assassinées au Maroc. L'une d'entre elles aurait été décapitée, tandis que l'autre portait une plaie importante à la gorge. L'enquête naviguerait entre les motifs islamiste et sexuel.

La police marocaine envisage la «piste terroriste» après le meurtre d'une Norvégienne et d'une Danoise dans le sud du Maroc, du fait du profil du suspect arrêté et de ses trois complices présumés, actuellement en cavale, a appris l'AFP de sources concordantes.

«La piste terroriste n'est pas à écarter. Les investigations se poursuivent» après la découverte des corps des deux randonneuses danoise et norvégienne 17 décembre dans une vallée du Haut-Atlas, a déclaré à l'AFP Boubker Sabik, le porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). «La piste radicale islamiste n'est pas écartée, du fait du profil du suspect arrêté et des trois hommes recherchés [...] qui ont des liens avec le milieu islamiste radical», a par ailleurs déclaré à l'AFP une source proche du dossier.

Le suspect arrêté le 17 décembre dans un quartier populaire de Marrakech «appartient à un groupe extrémiste», selon un communiqué du procureur général du roi près la Cour d'appel de Rabat. Les trois autres hommes recherchés «ont été identifiés et sont activement recherchés par tous les services sécuritaires», a précisé Boubker Sabik. L'un des trois a un «passé judiciaire lié à des actes terroristes», a précisé la source proche du dossier.

Les deux victimes sont deux amies, Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans et Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans. Elles étaient parties ensemble pour un mois de vacances au Maroc. Leurs corps ont été découverts le 17 décembre dans un site isolé où elles avaient planté la tente pour la nuit, sur la route du Mont Toubkal, le plus haut sommet d'Afrique du Nord. L'une des deux a été décapitée, a fait savoir à l'AFP la source proche du dossier. Selon les informations du New York Postl'autre victime présentait également une plaie importante à la gorge.

Une source policière citée par ce même média a fait savoir que l'enquête avait exclu le motif de vol, puisque les affaires des campeuses n'avaient pas été dérobées et qu'elle privilégiait à présent le motif de violences sexuelles. Un des assassins aurait par ailleurs laissé une pièce d'identité sur place selon le New York Post, ce qui aurait permis d'interpeller les suspects. Des caméras de surveillance auraient également permis de les identifier.

«Par ailleurs, les investigations se poursuivent pour authentifier une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, présentée comme montrant le meurtre d'une des deux touristes», selon le communiqué du procureur. «La vidéo, nous sommes sur le plan technique en train de l'analyser, nous ne pouvons pas encore confirmer ou démentir son authenticité. La vidéo est entre les mains du laboratoire scientifique. C'est une question d'heures», a précisé le porte-parole de la DGSN. C'est le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), un service d'élite spécialisé dans la lutte antiterroriste et de la grande criminalité, qui a été chargé de l'enquête. 

«C'est un événement qui peut arriver n'importe où mais qui n'entache en rien ni la stabilité et la sécurité assurée pour le tourisme», a tenu à souligner la source proche du dossier dans ses déclarations à l'AFP. Le double meurtre du Haut-Atlas «est pris très au sérieux» par les autorités marocaines, a assuré la même source, assurant que les ambassades du Danemark et de la Norvège étaient «associées» aux investigations et que «tout se fait dans la transparence totale».

Le double assassinat a semé la consternation à Imlil, une localité de 10 000 âmes sans histoire qui, avec ses auberges et ses modestes gîtes sert de camp de base aux randonneurs étrangers et s'inquiète d'une possible désaffection des touristes. A Imlil, qui vit essentiellement du tourisme vert et de l'agriculture, beaucoup préfèrent se taire pour ne pas «nuire à l'image de la région». Certains disent avoir été sommés par les autorités de ne pas parler aux journalistes. «Notre région est sûre, ceux qui ont fait ça ne sont pas d'ici», a ainsi déclaré à l'AFP Mohamed, le patron sexagénaire d'une auberge familiale au bout de la route goudronnée qui conduit à Imlil, avant les pistes caillouteuses menant vers les cimes enneigées du Toubkal.

Le Maroc avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts) en 2003 et à Marrakech (17 morts) en 2011. Depuis, le pays qui met souvent en avant sa sécurité, a été épargné par les attaques djihadistes.

Lire aussi : Redéploiement d'al-Qaïda en Afrique : le Maroc tire la sonnette d'alarme

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