«Très insultant» : Trump charge Macron suite à sa proposition d'armée européenne
Furieux que le président français ait qualifié les Etats-Unis de menace, au même titre que la Chine et la Russie, pour justifier sa proposition d'armée européenne, Donald Trump a fait part de son indignation dans un tweet.
Le président américain, Donald Trump, a une nouvelle fois démontré qu'il avait rebattu les cartes de la diplomatie traditionnelle, en se pliant à l'exercice via son média favori : Twitter.
«Le président Macron vient de suggérer que l'Europe construise sa propre armée pour se protéger contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie», a écrit le chef d'Etat ce 9 novembre, alors que son avion présidentiel, Air Force One, atterrissait à l'aéroport international d'Orly, près de Paris. «Très insultant mais peut-être que l'Europe devrait d'abord payer sa part à l'OTAN que les Etats-Unis subventionnent largement !», a ajouté le président américain, posant ainsi les bases d'une rencontre avec son homologue français qui s'annonce orageuse.
President Macron of France has just suggested that Europe build its own military in order to protect itself from the U.S., China and Russia. Very insulting, but perhaps Europe should first pay its fair share of NATO, which the U.S. subsidizes greatly!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 9 novembre 2018
Dans une interview accordée le 5 novembre à Europe 1, Emmanuel Macron avait proposé la création d'une «vraie armée européenne», indispensable selon lui pour assurer la défense de l'Europe. Le locataire de l'Elysée avait notamment mis en garde contre «des puissances autoritaires qui réémergent et se réarment aux confins de l'Europe», appelant à se «protéger à l'égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d'Amérique».
🔴 Face à une #Russie «menaçante», @EmmanuelMacron veut une «vraie armée européenne»
— RT France (@RTenfrancais) 6 novembre 2018
➡️ https://t.co/Wfcf933NzJpic.twitter.com/2Z9hSHzAXE
Concernant Washington, il avait évoqué la décision américaine de se retirer d'un traité de désarmement nucléaire datant des années 80. «Qui est la victime principale de cette situation ?», s'était-il interrogé, avant de répondre : «L'Europe et sa sécurité.»
Donald Trump, qui a visiblement peu apprécié que son pays puisse être considéré comme une menace par un de ses alliés, en a profité pour réitérer un de ses leitmotivs depuis sa prise de fonction. Mettant dans la balance l'engagement de son pays au sein de l'Alliance atlantique, le président américain s'efforce en effet de pousser ses alliés de l'OTAN, et notamment l'Allemagne, à «payer plus et plus rapidement».
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