La photo d'un jeune homme à Gaza devenue le nouveau symbole de la cause palestinienne
L'image d’un Palestinien torse nu, drapeau dans une main, lance-pierre dans l’autre, est devenue virale, suscitant par ses qualités picturales des comparaisons avec La Liberté guidant le peuple de Delacroix.
Elle s’annonce comme l'une des photos emblématiques des révolutions ou des émeutes. L’image d’un jeune Palestinien torse nu brandissant un drapeau lors d’une manifestation contre la restriction de la zone de pêche à Gaza a frappé les esprits, certains la qualifiant même d'«historique».
I used to love using photos in my history classes... and this one goes straight into books!
— Nikola M. Zivkovic (@NikolaZile) 24 octobre 2018
It will definitely mark this and probably even more the coming decades, that will see rising protests out in the open.
Photo by Mustafa Hassouna of Andalou Agency, published by Getty. pic.twitter.com/ezrUO3ZgxT
Partagée plusieurs milliers de fois sur les réseaux sociaux, elle a été comparée à des œuvres telles que le tableau d'Eugène Delacroix La Liberté guidant le peuple ou encore au combat biblique de David contre Goliath.
Liberty Leading the People by Eugène Delacroix, 1830 // A young protester in Gaza gripping a Palestinian flag with one hand and swinging a slingshot over his head by Mustafa Hassouna, 2018. pic.twitter.com/098nA6YZEu
— Anahita آناهیتا (@Anahita_tdfh) 24 octobre 2018
Le cliché a été réalisé le 22 octobre par le photographe Mustafa Hassouna de l’agence turque Anadolu. Bien composé, expressif, il capture le soubresaut d'un jeune Gazaoui, Ahmed Abou Amro, drapeau dans une main, lance-pierre dérisoire dans l’autre, face à un épais rideau de fumée de pneus. Le protestataire participe à une manifestation à Beit Lahiya, la treizième tentative de faire tomber le blocus maritime israélien sur les eaux territoriales palestiniennes.
Ahmed Abou Amro a été pris en photo à son insu et s’est montré étonné, lui qui manifeste chaque vendredi et lundi avec ses amis. «J’ai été surpris que cette photo de moi devienne virale», a-t-il confié à Al Jazeera. «Je participe à des manifestations chaque semaine, parfois davantage», a ajouté le jeune homme.
«Le drapeau que je portais est le même que celui que j’utilise dans chaque manifestation. […] Si je suis tué, je veux qu’on m’enroule dedans. Nous demandons le droit au retour, et protestons pour notre dignité et celle des générations futures», a-t-il affirmé.