«Le monde sait qui s'attaque à la souveraineté des autres» : Pékin répond à Washington
Accusé d'ingérence dans les affaires américaines par le vice-président Mike Pence, Pékin a répliqué qu'il ne s'agissait que de rumeurs sans fondement, avant de renvoyer Washington à sa propre conception du respect de la souveraineté.
La Chine a réagi avec virulence le 5 octobre au discours du vice-président américain Mike Pence, assurant que ce dernier «commentait des rumeurs, confondait le bien et le mal, et créait quelque chose à partir de rien». Dans un communiqué au vitriol, le ministère des Affaires étrangères chinois a déclaré que toutes «calomnies malveillantes» sur la Chine étaient vaines, soulignant que Pékin se considérait comme l'un des garants de la «paix mondiale» et un «défenseur de l'ordre international».
Le ministère a ainsi contesté les accusations selon lesquelles la Chine tenterait de s'immiscer dans les affaires intérieures des Etats-Unis, arguant qu'elle n'avait «aucun intérêt» dans les querelles internes américaines. Laissant de côté tout filtre diplomatique, Pékin a retourné contre eux l'accusation des Etats-Unis. «La communauté internationale sait déjà très bien qui empiète de manière volontaire sur la souveraineté des autres, s'ingère dans les affaires intérieures des autres et nuit à leurs intérêts», contre-attaque le ministère dans son communiqué.
Dans un contexte de fortes tensions entre les deux puissances, Mike Pence a accusé le 4 octobre la Chine d'essayer, entre autres, d'influencer les élections de mi-mandat, jugeant «pâles» en comparaison les efforts des Russes pour saper la démocratie américaine. Mike Pence a par ailleurs contesté dans son discours la vision de Pékin concernant l’avenir du peuple chinois, soulignant que «l’adhésion de Taiwan à la démocratie» montrait un «meilleur chemin» à l’ensemble de la communauté asiatique.
Expliquant que l’administration Trump adoptait désormais une position plus affirmée à l’égard de la Chine, Mike Pence a critiqué la politique de Pékin dans tous les domaines, du commerce aux litiges maritimes en mer de Chine méridionale.
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