Des centaines de réfugiés regagnent la Syrie via le poste-frontière de Jdeidet Yabous (VIDEO)
La fin de la guerre approche en Syrie et une grande partie du territoire a été libéré par l’armée syrienne. Plus de 25 000 réfugiés ont déjà pu rentrer chez eux et des centaines d’autres sont arrivés au poste-frontière de Jdeidet Yabous.
Contraints de quitter la Syrie en raison du conflit, des dizaines de milliers de Syriens entament désormais le chemin du retour après la libération de la majeure partie du territoire par l’armée syrienne.
En fin de journée nous nous sommes rendus dans un camp qui a accueilli plus de 25 000 réfugiés au plus fort de la crise. Aujourd'hui ils ne sont plus que quelques milliers, qui vivent grâce à l'aide de l'UNICEF et de l'aide apportée par l'armée russe et syrienne pic.twitter.com/qTfmFd4Ind
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 14 août 2018
Présent au poste-frontière de Jdeidet Yabous, un des principaux points de passage qu’emprunteront les réfugiés syriens en provenance du Liban, notre envoyé spécial Jonathan Moadab a pu assister ce 13 août à l'accueil d'une centaine d'entre eux. Ces derniers ont pu être pris en charge sur le plan médical et social. Par ailleurs, des soldats russes ont été déployés pour assurer le bon déroulement de l'opération et participer à la distribution de vivres.
A peine rentrés sur le territoire syrien, plusieurs réfugiés ont fait part de leur soulagement. «Sous le joug des terroristes, il n’y avait pas de vie, pas de travail, pas de stabilité. C’était vraiment horrible. Les terroristes nous maintenaient dans la terreur», explique par exemple l’un d’entre eux.
Plusieurs centaines de #réfugiés sont arrivés hier en #Syrie par la frontière libanaise. Ils ont reçu des vivres, une aide médicale, et ont été pris en charge pour leur réinsertion dans leur pays d'origine pic.twitter.com/db227Wni9Z
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 14 août 2018
L’accueil des réfugiés est au cœur de la nouvelle politique de réconciliation du gouvernement syrien. Cependant, Damas a exclu toute amnistie des Casques blancs, accusés par les autorités syriennes d'avoir commis des crimes de guerre. «Les Syriens vivant à l’étranger qui n’ont rien commis contre leurs concitoyens n’ont rien à redouter […]. Le gouvernement assurera leur sécurité. Ceux qui ont choisi de fuir le pays ont dû commettre des crimes odieux qui leur font craindre de rester dans le pays. Donc les Casques blancs sont des criminels et ils doivent être traités ainsi», a déclaré à RT France, Faisal Mekdad, vice-ministre syrien des Affaires étrangères.
Je me trouve actuellement en #Syrie pour @RTenfrancais pour notamment couvrir le retour des réfugiés dans leur pays d'origine.
— Jonathan Moadab (@Moadab_RTfr) 14 août 2018
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Lors d'une conférence de presse le 9 août le colonel Samer Mkhan, porte-parole du comité de coordination du rapatriement des réfugiés syriens, a affirmé que 6 381 réfugiés syriens avaient pu regagner le pays depuis le 18 juillet. Il a par ailleurs ajouté que plus de 27 000 personnes étaient revenues dans le gouvernorat de Homs depuis le début de l'année 2018, et plus de 22 000 personnes dans la Ghouta orientale.
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