Face à un Sénat hostile à la Russie, Mike Pompeo tente de justifier l’attitude de Donald Trump

Face à un Sénat hostile à la Russie, Mike Pompeo tente de justifier l’attitude de Donald Trump© Alex Wong / Getty Images Noth America / AFP Source: AFP
Mike Pompeo avant son audition au Sénat le 25 juillet 2018 à Washington.
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Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, lors d’une audition ce 25 juillet devant le Sénat, a tenté de minimiser l'ambiance amicale affichée par Donald Trump lors de sa rencontre historique avec Vladimir Poutine à Helsinki.

La bonne entente affichée lors de la rencontre bilatérale entre les deux dirigeants russe et américain lors du sommet d’Helsinki le 16 juillet a suscité des polémiques que le secrétaire d’Etat Américain Mike Pompeo s’est employé à éteindre devant le Sénat le 25 juillet.

Les Etats-Unis rejettent le rattachement de la Crimée à la Russie

Deux annonces avaient été faites en amont. Le prochain sommet entre les deux présidents, prévu initialement à l’automne est repoussé à année prochaine, dans l'attente de la fin de l'enquête menée par les Américains au sujet de la supposée ingérence russe. Seconde annonce : Washington a réaffirmé son refus de reconnaître le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014. Les sénateurs se sont inquiétés que Donald Trump ne montre pas d’opposition à la politique russe en Ukraine durant sa rencontre avec Vladimir Poutine. Mike Pompeo a publié cette déclaration selon laquelle que les Etats-Unis rejettaient la «tentative d'annexion de la Crimée par la Russie» et maintiendrait leur politique envers elle «tant que l'intégrité du territoire ukrainien ne ser[ait] pas restauré».

Selon Mike Pompeo, Trump n'a pas changé d'avis sur l'«ingérence russe»

Mike Pompeo a assuré que le président américain avait «personnellement insisté sur le fait qu’il y aurait de graves conséquences à l’interférence» dans le processus démocratique américain et qu’il avait accepté les conclusions de l'enquête américaine sur la supposée ingérence russe dans les élections de 2016. Les sénateurs reprochaient à Donald Trump d’avoir été sensible aux dénégations de Vladimir Poutine à ce sujet, même s’il s’en était dédit juste après.

Face à un Sénat vent debout contre la Russie, Mike Pompeo défend Trump

Lors de cette audition, le chef de la diplomatie américaine a maintenu que la politique de sanctions à l’égard de la Russie ainsi que la position des Etats-Unis vis à vis de la Crimée et de l’ingérence russe n’avaient pas changé. Le Sénat s’est toutefois montré perplexe et inquiet quant à l'infléchissement supposé de la politique étrangère américaine vis-à-vis de Moscou. Le leader de l'opposition démocrate au sein de la commission des Affaires étrangères, Bob Menendez, a même reproché la «proximité» du locataire de la Maison Blanche avec les «adversaires». Le président républicain de la commission, Bob Corker, a quant à lui a évoqué un président «soumis» et «déférent».

«Ne vous y trompez pas, sachez qui est pleinement responsable des initiatives qui ont placé Vladimir Poutine dans une position très difficile aujourd'hui, et qui a dirigé toutes ces démarches», a ajouté Mike Pompeo. 

Le secrétaire d'Etat a toutefois refusé de révéler la teneur des échanges lors du tête-à-tête entre les deux présidents et malgré les demandes répétées des sénateurs. Il a simplement consenti à expliquer que les deux dirigeants s'étaient entendus pour mettre en place des échanges commerciaux de premier plan et rétablir un conseil sur l'antiterrorisme.

La possibilité reste, même si elle est très hypothétique, de renverser la tendance négative de nos rapports

Il a en outre spécifié que Donald Trump affichait sa fermeté vis-à-vis de la Russie tout en se montrant ouvert au dialogue :«Notre approche est restée la même : sanctionner de plus en plus fortement les agressions jusqu’à ce que Vladimir Poutine adopte une politique étrangère moins offensive, en laissant la porte ouverte au dialogue dans l’intérêt national.» Il a enfin affirmé que Donald Trump pensait «qu’il était le temps d’établir une communication directe dans nos relations pour qu’il apparaisse clair au président Poutine que la possibilité reste, même si elle est très hypothétique, de renverser la tendance négative de nos rapports».

Lire aussi : Poutine sur Trump : «Je voulais qu'il gagne» en 2016

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