Un procureur spécial enquêtera sur les liens présumés entre Donald Trump et la Russie
- Avec AFP
Le ministère américain de la Justice a nommé un procureur spécial pour mener l'enquête sur l'ingérence russe présumée dans l'élection présidentielle de 2016 ainsi qu'une supposée collusion entre Moscou et des membres de l'équipe de Donald Trump.
«Ma décision ne signifie pas que des délits ont été commis ou que des poursuites sont nécessaires», a souligné le numéro deux de la Justice, Rod Rosenstein, dans un communiqué daté du 17 mai qui annonçait la nomination de l'ancien directeur du FBI, Robert Mueller, 72 ans, au poste de procureur spécial chargé de l’enquête sur les liens présumés entre Donald Trump et la Russie.
DOJ appoints special counsel to investigate Russian election interference, Trump administration https://t.co/MtPejmGFgMpic.twitter.com/y7tBnZEDzA
— Donald Trump Truth (@donaldtrumptru) 17 mai 2017
«Compte tenu des circonstances actuelles particulières, j'ai estimé que l'intérêt public demande de placer cette enquête sous l'autorité d'une personne qui exerce un degré d'indépendance vis-à-vis de la hiérarchie habituelle», a-t-il ajouté.
Le président américain a dénoncé pour sa part «la plus grande chasse aux sorcières» de l'Histoire américaine, selon lui.
This is the single greatest witch hunt of a politician in American history!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 mai 2017
Sale temps pour le président Trump
Cette annonce survient un peu plus d'une semaine après le limogeage choc par le locataire de la Maison Blanche du chef du FBI James Comey et au moment où le président américain est accusé d'avoir cherché à entraver cette enquête.
Depuis le renvoi de James Comey, l'opposition démocrate réclamait la nomination d'un procureur spécial, plus indépendant du pouvoir, afin de superviser l'enquête en cours du FBI.
Donald Trump affirme être l'homme politique le plus injustement traité de l'Histoire https://t.co/9FzZFbF6aPpic.twitter.com/VYfCXsEey6
— Paris2015 (@paris_2015) 17 mai 2017
Aux Etats-Unis, un procureur spécial a autorité pour mener son enquête de manière plus indépendante vis-à-vis de la hiérarchie du ministère de la Justice. Il n'a ainsi pas à informer le ministre de la Justice ou ses adjoints des avancées de son enquête et est autorisé à lancer des poursuites si nécessaire.
Donald Trump avait d'abord justifié le limogeage de James Comey par sa gestion de l'affaire des e-mails d'Hillary Clinton avant d'admettre qu'il avait depuis longtemps décidé de se débarrasser du haut fonctionnaire dont le mandat courait jusqu'en 2023.
#Trump fait-il face à une frénésie médiatique suscitée par l’«Etat profond» ? https://t.co/fhiE72ZiI9@JimJatraspic.twitter.com/HOjY5MJq2D
— RT France (@RTenfrancais) 17 mai 2017
Le 16 mai 2017, des informations relayées par la presse américaine ont ébranlé la Maison Blanche, affirmant que le président américain avait demandé en février à James Comey de classer l'enquête sur Michael Flynn, son éphémère conseiller à la sécurité nationale accusé de contacts suspects avec la Russie. James Comey aurait consigné cette tentative d'étouffer une enquête dans des notes dont plusieurs médias américains ont fait état.
Jusqu’à aujourd’hui, aucune preuve d’une quelconque collusion entre Donald Trump et la Russie n’a été produite.
Le président américain espère une procédure rapide
Donald Trump a exprimé son souhait que l'enquête soit «rapidement» bouclée, après la nomination du procureur spécial.
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«Comme je l'ai dit à de nombreuses reprises, une enquête complète confirmera ce que nous savons déjà : il n'y a eu aucune collusion entre mon équipe de campagne et une entité étrangère», a déclaré le président américain dans un communiqué.