Nikki Haley, représentante permanente américaine à l'ONU : la Russie ne sera «jamais notre amie»
Alors que Donald Trump enchaîne les déclarations contradictoires, jouant tantôt l'apaisement, tantôt la confrontation, la représentante des Etats-Unis aux Nations unies se fait plus claire : la Russie n'est et ne sera jamais digne de confiance.
Les Etats-Unis ne parlent toujours pas d'une même voix. Après le Pentagone, le Parti républicain, c'est la représentante permanente américaine auprès des Nations unies qui recadre le discours ambivalent de Donald Trump à l'égard de la Russie. «Nous ne faisons pas confiance à la Russie, nous ne faisons pas confiance à Poutine, jamais», a-t-elle lancé lors d'une interview diffusée par réseau de télévision chrétien américain CBN. «Ils [les Russes] ne seront jamais nos amis. C'est simplement un fait», a-t-elle encore martelé.
La représentante permanente s'exprimait ainsi quelques heures avant sa participation, le 22 juillet, au sommet annuel de l'influente organisation Christians United for Israel («Chrétiens unis pour Israël»). «Nous sommes avec Israël», a affirmé dans la même interview Nikki Haley, justifiant son soutien par sa foi en Jésus.
'We Stand With Israel': Nikki Haley Cites Her Faith in Jesus as Reason for Support of Israel https://t.co/rxTi1sJ6VY
— CBN News (@CBNNews) 24 juillet 2018
Ce n'est néanmoins pas la première fois que Nikki Haley exprime son hostilité à l'égard de la Russie, de son président, et même de ses ressortissants. Les passes d'armes dans l'enceinte de l'ONU, en particulier sur le dossier syrien, ne se comptent plus. En février dernier, la représentante permanente qualifiait la Russie du terme péjoratif de «régime de Poutine». Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies Vassily Nebenzia avait alors dû rappeler à l'ordre son homologue américaine et lui demander de respecter les usages diplomatiques.
Après le sommet d'Helsinki, Donald Trump s'est félicité de sa rencontre avec Vladimir Poutine. Le 19 juillet, le président américain a annoncé qu'une autre rencontre avec son homologue russe était à l'ordre du jour, probablement à l'automne 2019.
Alexandre Keller
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