Crise migratoire : le Premier ministre tchèque se dit prêt à «déployer l'armée» aux frontières

Crise migratoire : le Premier ministre tchèque se dit prêt à «déployer l'armée» aux frontières
Le président du gouvernement tchèque Andrej Babis, photo ©David W Cerny/Reuters
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La République tchèque refoulera les migrants arrivant à sa frontière, si l'Allemagne et l'Autriche prennent une telle mesure. Jugeant la maîtrise des frontières de l'Union européenne inexistante, Prague envisage de prendre la main.

Le président du gouvernement tchèque – équivalent d'un Premier ministre – Andrej Babis s'est dit prêt à prendre des mesures pour refouler les migrants qui tenteraient de pénétrer en République tchèque, si l'Allemagne et l'Autriche décident de prendre une telle mesure.

Nous avons aussi un plan d'urgence aux termes duquel les douaniers et éventuellement l'armée sera déployée

«On peut prévoir que l'Autriche prendra la même mesure et dans ce cas-là, nous ferons aussi la même chose», a ainsi déclaré devant la presse Andrej Babis, à l'issue du conseil des ministres ce 22 juin à Prague, qui fait partie des quatre pays membres du groupe de Visegrad, en rupture avec Bruxelles sur la question migratoire.

«Nous avons aussi un plan d'urgence aux termes duquel les douaniers et éventuellement l'armée sera déployée», a-t-il détaillé, cité par l'AFP. «La frontière sud de l'Union européenne doit être défendue par les Etats tels que la Grèce, l'Italie, Malte et l'Espagne et les autres Etats doivent les aider», a martelé Andrej Babis, alors que Rome a tenu bon lors de l'affaire du navire de secours en mer Aquarius qui l'a opposée à Paris à l'occasion de l'affaire éponyme. «La solution est très simple : les bateaux [avec les migrants] ne doivent pas prendre la mer», a martelé Andrej Babis.

Il n'est pas possible de dépenser tant d'argent pour ne faire que du monitoring de la migration illégale et voir se développer le business des mafias de passeurs

Alors que la crise migratoire prend une nouvelle fois de court les dirigeants européens pro-immigration, Andrej Babis s'est également prononcé en faveur d'un «changement de compétences» de l'agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, au cas où ses effectifs seraient portés à 10 000 employés d'ici 2020, comme le réclame l'Italie depuis longtemps. «Il n'est pas possible de dépenser tant d'argent [pour Frontex] pour ne faire que du monitoring de la migration illégale et pour voir se développer le business des mafias de passeurs. Frontex doit opérer hors de l'Europe», a affirmé le Premier ministre tchèque.

Le ministre conservateur allemand de l'Intérieur, Horst Seehofer, avait prévenu de son côté qu'il serait prêt en juillet  à «refouler immédiatement» les migrants arrivant aux frontières allemandes en provenance d'un autre pays européen si la chancelière Angela Merkel ne parvenait pas à une solution à l'occasion du prochain sommet de l'Union europénne (UE) prévu les 28 et 29 juin 2018. En opposition frontale avec la chancelière allemande Angela Merkel, Horst Seehofer a envisagé le 18 juin de renvoyer d'Allemagne des migrants déjà enregistrés dans un autre Etat membre de l'Union européenne.

Alexandre Keller

Lire aussi : Crise migratoire : selon Berlin, il n'y a pas de «solution» à attendre du sommet de l'UE

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