Le 2 juin 2018, Walid al-Moallem, vice-Premier ministre et chef de la diplomatie syrienne, a promis que Damas réussirait à libérer son territoire du terrorisme et de la présence militaire étrangère illégale, lors d'une conférence de presse dans la capitale du pays.
Faisant référence à une zone de désescalade dans le Sud syrien sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) – une coalition militaire dominée par les Unités de protection du peuple kurde soutenues militairement par les Etats-Unis – le ministre syrien a déclaré : «Ne croyez à aucune déclaration sur un accord [de désescalade] dans le sud du pays, à moins que les troupes américaines ne se soient retirées de la province d'al-Tanf.» En d'autres termes : la situation ne pourra revenir à la normale dans la région qu'après le départ des troupes américaines qui s'y trouvent.
Catégorique à ce sujet, le haut responsable syrien a ajouté : «Il n'y a pas de négociation ; c'est notre pays. Quel pays accepterait de négocier son territoire et sa souveraineté ?»
Selon ses propos rapportés par l'agence de presse officielle syrienne Sana, Walid al-Moallem a rappelé que la présence militaire américaine en Syrie était illégale, contrairement à la présence de conseillers militaires iraniens, fondée sur une invitation du gouvernement.
Bachar el-Assad prêt à reprendre les zones contrôlées par les FDS
Lors d'une récente interview accordée à RT, le président syrien Bachar el-Assad lui-même a insisté sur le fait que Damas allait reprendre les zones contrôlées par les FDS, même si ces dernières étaient soutenues par les Américains.
En décembre 2017, le Pentagone reconnaissait que 2 000 de ses soldats étaient stationnés en Syrie, en soutien des FDS. Evoquant cette présence américaine dans le sud de la Syrie, Moscou s'était inquiété en févier 2018 d'une reconstruction des forces terroristes, à l'abri de la base militaire américaine d'Al-Tanf.
Le 29 mars dernier, Donald Trump avait publiquement déclaré que Washington allait se «désengager de Syrie très vite», laissant «d'autres s'en occuper». Mais, peu de temps après cette déclaration présidentielle, le département d'Etat des Etats-Unis avait fait savoir qu'il ignorait tout d'un éventuel plan de retrait des troupes américaines stationnées en Syrie.