«Yoga sexy», ex-actrice porno et massages à l'huile : nouveau scandale pour le gouvernement japonais
- Avec AFP
Le ministre japonais de l'Education a présenté des excuses pour avoir utilisé une voiture de fonction afin de se rendre dans un club de yoga. Mais il conteste les propos d'un magazine qui affirme que ce lieu proposait des séances de «yoga sexy».
L'hebdomadaire Shukan Bunshun a rapporté ce 25 avril que le ministre de l'Education, Hayashi Yoshimasa, avait pris des cours particuliers dans un club de yoga du quartier huppé d'Ebisu, à Tokyo, où il se rendait à bord d'un véhicule de l'Etat.
«Je m'excuse d'avoir créé la confusion dans un contexte parlementaire tendu», a déclaré Hayashi Yoshimasa à la presse, en réaction à ces révélations. «Le gouvernement étant actuellement confronté à de sévères critiques, je vais servir le pays avec davantage de discipline», a-t-il déclaré, dans une allusion apparente aux scandales qui ont frappé ces dernières semaines l'exécutif nippon. «J'aurais dû tracer une frontière entre le public et le privé bien que ce cas ait été conforme au règlement», a-t-il ajouté.
Il est à noter que, selon les médias japonais, les ministres sont autorisés à utiliser des voitures de fonction à des fins personnelles entre deux rendez-vous professionnels ou activités liées à leur travail.
Dans le cas présent, le magazine Shukan Bunshun parle d'un club de «yoga sexy» dirigé par une ancienne actrice de films pornographiques qui propose des cours particuliers et des massages à l'huile.
Yoshimasa Hayashi a dit qu'il se rendait simplement à des «leçons classiques de yoga et des séances de massage par pression des doigts» pour entretenir sa santé.
«Je démens formellement cet article qui présente une image indécente [du club] et ne correspond en rien à la réalité», a déclaré la présidente du club qui a présenté son établissement à une chaîne de télévision. Elle a dit demander une correction et des excuses au magazine. Le site internet du club dit proposer des cours particuliers pour hommes et couples.
Cette situation embarrassante vient s'ajouter à deux scandales de favoritisme et à des accusations de harcèlement sexuel à l'encontre du plus haut fonctionnaire du ministère des Finances qui minent actuellement le gouvernement du Premier ministre Shinzo Abe.