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Affaire Skripal : le front occidental anti-russe se fissure (VIDEO)

Sur les 28 pays de l’UE, neuf ont décidé de ne pas suivre la décision de Londres d’expulser des diplomates russes dans le cadre de l'affaire Skripal. Ils semblent ainsi prendre leurs distances avec les accusations sans élément probant du Royaume-Uni.

Si plus d'une vingtaine de pays occidentaux ont emboîté le pas au Royaume-Uni, expulsant à leur tour des diplomates russes, d'autres se sont jusqu'à présent gardés de prendre de telles mesures. C'est le cas de neuf des 28 Etats de l'Union européenne, parmi lesquels l'Autriche, le Portugal et la Grèce.

«Nous sommes très inquiets par le niveau élevé de tensions entre l’Est et l’Occident. En tant que pays neutre, l’Autriche se manifeste immuablement comme un constructeur de ponts entre l’Est et l’Occident et comme un pays qui fournit des pistes pour établir un dialogue», a dans ce contexte déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz, regrettant le quasi-unanimisme de l'Occident dans l'affaire Skripal.

En outre, si la République tchèque a décidé d'expulser trois diplomates, son président, Milos Zeman, a fait savoir qu'il souhaiterait que Londres présente des faits appuyant ses allégations : «Je veux voir les faits. J’apprécierais que le Royaume-Uni présente des preuves démontrant que les Russes voulaient tuer l'agent double Skripal», a ainsi déclaré le chef d'Etat à l'agence de presse tchèque Blesk, le 27 mars. 

Londres a désigné Moscou le 14 mars comme responsable de l'empoisonnement de l'ancien agent double Sergueï Skripal le 4 mars à Salisbury. Le Royaume-Uni avait alors décidé d'expulser 23 diplomates russes et annoncé le gel des relations bilatérales. La Russie dément toute implication et a promis de répondre de façon symétrique aux mesures prises par le gouvernement britannique.

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