Le Liban va envoyer des troupes à sa frontière sud pour faire face à la menace d'Israël
Israël demeurant «la première menace pour le Liban», Beyrouth va accroître sa présence militaire le long de sa frontière sud, a déclaré le Premier ministre Saad Hariri lors d'une conférence à Rome.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé le 15 mars que Beyrouth allait renforcer sa présence au Liban-Sud lors d'une conférence à Rome, à laquelle ont pris part une quarantaine de pays et le secrétaire général de l'ONU.
«Nous allons envoyer plus de troupes dans le sud et nous sommes déterminés à déployer des forces armées modernes dans cette zone», a-t-il soutenu dans son discours. Saad Hariri a précisé qu'il voyait en Israël «la première menace pour le Liban», et a insisté sur la nécessité de le voir cesser «ses violations quotidiennes contre la souveraineté» de son pays. «Alors que nous réfléchissons aux moyens de passer d'une situation de cessation des hostilités à une situation de cessez-le-feu permanent, Israël continue de construire un mur sur des zones réservées le long de la ligne bleue [frontière libano-israélienne]», a-t-il ajouté.
Lors d'un point de presse à l'issue de la conférence, Saad Hariri s'est en outre félicité de l'engagement de la communauté internationale à renforcer l'armée régulière de son pays, en particulier de la France qui a ouvert une ligne de crédit de 400 millions d'euros. Cette réunion à Rome – qui sera suivie de deux autres à Paris et Bruxelles – avait pour but de montrer le soutien de la communauté internationale aux forces de sécurité libanaises.