Pas d'«ingérence russe» dans la campagne du Brexit en 2016, selon Facebook
Les accusations d'ingérence de la Russie via les réseaux sociaux dans la campagne du référendum sur le Brexit de juin 2016 ont du plomb dans l'aile. A la demande du Parlement britannique, Facebook a mené l'enquête sans rien trouver finalement.
2016 : année du référendum sur la sortie du Royaume-Uni qui s'est soldé par le fameux Brexit.
28 février 2018 : fin de la saga de la prétendue «ingérence russe» sur Facebook dans la campagne du Brexit ?
Dans une lettre adressée à la commission du Parlement britannique consacrée au numérique, aux médias et à la culture, le responsable de la stratégie de Facebook pour le Royaume-Uni, Simon Milner, annonce n'avoir trouvé aucune «trace» d'ingérence russe. «Cher monsieur Collins, écrit-il à l'intention du député britannique qui préside cette commission, je vous ai écrit le 17 janvier dernier pour vous expliquer que notre équipe d'investigation cherchait à déterminer si elle pouvait identifier des foyers d'activité russes coordonnés concernant le référendum du Brexit [...] sous la forme de publicités».
Un peu plus loin dans sa missive, Simon Milner se dit en mesure de pouvoir répondre : «L'équipe d'investigation n'a pas trouvé d'activité supplémentaire de comptes liés à la Russie, pas plus que des pages [Facebook] relayant des publicités relatives au référendum sur la période pertinente, en dehors de l'activité négligeable déjà relevée par le passé».
Par «négligeable», le cadre de la filiale britannique du géant des réseaux sociaux faisait sans doute allusion à la révélation en décembre 2017 du coût de la supposée tentative russe d'influencer le cours démocratique du référendum du 23 juin 2016 : 0,80 euros. Facebook avait alors déclaré avoir repéré pas moins de trois annonces diffusées sur son réseau durant les quelque deux mois de campagne pour le référendum du Brexit. Ces publicités n'ont touché, d'après Facebook, que 200 internautes tous domiciliés au Royaume-Uni. Basée à Saint-Pétersbourg, en Russie, et accusée par certains médias d'être une «usine à trolls» sous contrôle du Kremlin, l'ONG Internet Research Agency serait à l'origine de cette maigre campagne d'ingérence.