Si les sanctions contre la Corée du Nord s'avèrent sans effet, Trump menace de passer à la «phase 2»
Le président des Etats-Unis a fait savoir que si les nouvelles sanctions américaines contre Pyongyang, annoncées le 23 février, se révélaient sans effet, Washington opterait pour un autre plan, sans préciser lequel.
«Je ne pense pas jouer exactement cette carte. Mais nous allons voir. Si les sanctions s'avèrent sans effet, nous allons devoir passer à la "phase deux"», a déclaré Donald Trump, le 23 février, lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull. «La phase deux pourrait être quelque chose de très dur, pourrait être très très dommageable pour le monde. Mais, je l'espère, les sanctions auront un effet», a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, la Maison Blanche avait annoncé de nouvelles sanctions américaines contre Pyongyang, les «plus importantes [...] jamais imposées au régime nord-coréen».
Ces mesures visent plus de 50 sociétés de transport maritime et navires qui, selon l'exécutif américain, aident la Corée du Nord à échapper aux sanctions. «J'espère que quelque chose de positif en sortira, nous verrons», avait déclaré le chef d'Etat américain à ce sujet.
Cette annonce de nouvelles sanctions coïncide par ailleurs avec la venue dans la péninsule de la fille et conseillère du président américain, Ivanka Trump, qui assistera ce 25 février à la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Pyeongchang.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a multiplié ces dernières années les trains de sanctions visant à contraindre la Corée du Nord de renoncer à ses programmes nucléaire et balistique. En 2017, le Conseil de sécurité a imposé à l'unanimité trois séries de sanctions économiques à Pyongyang : le 5 août (fer, charbon, pêche...), le 11 septembre (textile, limitation de livraisons de pétrole) et le 22 décembre (produits pétroliers raffinés notamment).
Le locataire de la Maison Blanche a, par le passé, accusé la Chine de livrer du pétrole à la Corée du Nord malgré les sanctions, une affirmation catégoriquement rejetée par Pékin.