Crash en Iran : l'épave de l'avion introuvable, le sort des 66 passagers incertain

- Avec AFP

Crash en Iran : l'épave de l'avion introuvable, le sort des 66 passagers incertain© Remy Gabalda Source: AFP
Un appareil ATR de la compagnie Aseman Airlines, illustration
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Un avion de ligne iranien s'est écrasé ce 18 février près de Semirom, alors qu'il assurait la liaison entre Téhéran et Yassouj, dans le sud-ouest du pays, avec 66 personnes à son bord. L'appareil n'a pas été retrouvé pour le moment.

Un avion de ligne iranien assurant une liaison interne s'est écrasé le matin du 18 février dans le sud-ouest de l'Iran avec 66 personnes à bord. Si dans un premier temps, la compagnie aérienne Aseman Airlines citée par l'AFP, avait annoncé que l'accident n'avait fait aucun survivant, une nouvelle déclaration a sensiblement corrigé ces informations. «Etant donné les conditions particulières dans la zone, nous n'avons encore aucun accès au point exact du crash et nous ne pouvons par conséquent pas confirmer de manière précise et définitive la mort de tous les passagers de l'avion», a précisé le directeur des relations publiques de la compagnie, cité par Isna. Il avait annoncé quelques heures plus tôt à la télévision d'Etat iranienne qu'il n'y avait pas de survivants.

L'avion qui assurait la liaison entre Téhéran et la ville de Yasouj (sud-ouest), «s'est écrasé dans la région de Samirom [à environ 480 kilomètres au sud de Téhéran] et tous les services de secours d'urgence sont en alerte», d'après les agences de presse Isna et Fars en citant Pirhossein Koolovand, chef du service national de secours.

Semirom, tout comme Yasouj, sont situées dans les montagnes du Zagros. Un hélicoptère de secours a été envoyé sur les lieux car «en raison du relief montagneux de la région, il n'est pas possible d'envoyer des ambulances», selon Mojtaba Khaledi, le porte-parole des services de secours. Le gouverneur de la province, cité par Reuters, a cependant déclaré que les hélicoptères n'avaient pas réussi à se poser à cause de l'épais brouillard qui nimbait alors la zone.

Cité par Isna, Alaedin Borujerdi, président de la Commission sur la sécurité nationale et la politique étrangère au Parlement, a déclaré que l'avion était un ATR 72 de la compagnie Aseman Airlines. Ce type d'aéronef franco-italien est relativement nouveau pour les pilotes iraniens, il n'a été en effet introduit sur le marché iranien qu'en 2017.

«[Il transportait] 60 passagers et environ six membres d'équipage [lorsqu'il a] disparu des écrans radar ce matin», a ajouté la même source, précisant que des riverains auraient vu l'avion s'écraser.

Sur ces vidéos de l'agence Tasnim News, on voit les familles des passagers à l'aéroport de Yassouj demander des nouvelles de leurs proches, puis fondre en larmes.

Selon l'agence de presse PressTV, l'avion a disparu des radars 50 minutes après son décollage de l'aéroport de Mehrabad.

Le dernier accident grave d'un avion civil en Iran remonte à 2014, quand 39 personnes avaient été tuées dans le crash d'un Antonov 140 de la compagnie iranienne Sepahan, peu après son décollage de l'aéroport de Mehrabad, dans le sud de Téhéran. L'avion effectuait une liaison intérieure entre Téhéran et la ville de Tabass. Trois ans plus tôt, en 2011, un avion civil s'était écrasé dans le nord du pays faisant près de 80 morts.

L'embargo américain pointé du doigt

Selon l'AFP, les sanctions imposées pendant de nombreuses années par les Etats-Unis, l'ONU et les pays européens ont empêché les autorités iraniennes d'acheter des pièces de rechange ou de renouveler la flotte civile du pays, dans un état vétuste. L'industrie du transport aérien était soumise à un embargo américain depuis 1995, empêchant les compagnies d'acheter des avions civils occidentaux ou des pièces détachées et les forçant à clouer au sol une partie de leur flotte.

Cet embargo a été partiellement levé par l'accord sur le nucléaire signé en 2015 par l'Iran et les grandes puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne). Cet accord prévoyait une levée progressive des sanctions contre Téhéran en échange d'un renoncement au nucléaire militaire et devait permettre aux compagnies aériennes de pouvoir de nouveau acheter des avions de ligne.

Après cette levée partielle des sanctions, Iran Air a signé fin 2016 une commande ferme de 100 appareils du constructeur Airbus pour un montant d'environ 20 milliards de dollars. Iran Air et l'avionneur américain Boeing avaient également signé la même année leur plus gros contrat depuis près de 40 ans, portant sur l'achat de 80 appareils destinés à remplacer la flotte iranienne vieillissante.

Lire aussi : Le crash du vol 6W703 près de Moscou filmé par une caméra de surveillance (VIDEO) 

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