Syrie : la présence d'un avion US à proximité d'une attaque de drones, une «étrange coïncidence» ?
Le ministère russe de la Défense mène l'enquête sur l'attaque de drones ayant visé deux bases en Syrie. La présence d'un aéronef américain ainsi que la technicité de l'opération, qui requiert une maîtrise de la technologie GPS, posent question.
Moscou évoque ce 9 janvier d'«étranges coïncidences» après l'attaque de drones qui a pris pour cibles les deux bases russes de Tartous et Hmeimim en Syrie, dans la nuit du 6 au 7 janvier 2018. Le ministère russe de la Défense relève notamment la présence d'un avion de reconnaissance américain de type Poseidon dans le secteur et met en avant le fait que les compétences techniques nécessaires pour mener une telle attaque ne sont à la disposition que de certains pays.
«Rien que pour programmer les contrôleurs de gestion de drones […] et le largage des munitions par le système GPS, il est nécessaire d’avoir des savoirs acquis dans une bonne école d'ingénieurs d’un pays développé», a souligné la Défense russe. Et d'ajouter : «Tout le monde n'est pas capable d'obtenir des coordonnées GPS exactes.»
Dans la nuit du 6 au 7 janvier dernier, dix drones avaient attaqué la base aérienne de Hmeimim, tandis que trois autres tentaient de frapper celle, plus au sud, de Tartous. «[C'est] la première fois que les terroristes utilisent massivement des drones [...] en utilisant les coordonnées GPS de navigation par satellite», avait déjà noté le ministère russe de la Défense. L'attaque a été repoussée avec succès et sept drones ont été abattus par le système antiaérien russe.
Tous les #drones ont été détectés «à une distance considérable des objectifs #militaires russes», a indiqué le ministère de la Défense. Selon #Moscou, aucune victime n’est à déplorer.
— RT France (@RTenfrancais) 8 janvier 2018
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Moscou a plusieurs fois mis en garde les Occidentaux sur le danger que représentait la livraison d'armes au rebelles dits «modérés». En octobre 2017, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, déclarait que le soutien américain aux «groupes extrémistes» en Syrie était le principal obstacle à la lutte contre Daesh. «Apparemment, les succès de l'armée syrienne soutenue par le renseignement militaire russe et la libération rapide de la vallée de l'Euphrate du joug de Daesh, semblent aller à l'encontre des plans de nos homologues américains», avait encore ironisé le porte-parole.