Syrie: Moscou va transformer en centres militaires permanents les bases russes de Tartous et Hmeimim
Les bases militaires russes de Tartous et Hmeimim, en Syrie, pourront bientôt accueillir des navires à propulsion nucléaire. Moscou, qui pourra les utiliser pour 49 ans selon un accord passé avec Damas, a entamé des travaux d'agrandissement.
Le ministère russe de la Défense a commencé les travaux de transformation des bases militaires russes situées dans la ville portuaire de Tartous et à Hmeimim, non loin de la ville de Lattaquié, en Syrie, en centres militaires permanents.
Des accords ont été signés entre Moscou et Damas en fin d'année 2017 pour que ces sites militaires puissent continuer à être utilisés par l'armée russe pour au moins 49 années supplémentaires, et ce sans contrepartie financière.
Après la ratification de l'accord concernant la base aérienne de Hmeimim par le Parlement russe en juillet, l'accord concernant la base navale de Tartous a été validé par la Douma le 21 décembre, régularisant ainsi la présence de l'armée russe en Syrie pour le prochain demi-siècle.
#Poutine : «La #Russie 🇷🇺 doit être parmi les pays leaders, et dans certains domaines, un leader absolu dans la création d'une #armée de nouvelle génération»
— RT France (@RTenfrancais) December 22, 2017
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Les deux bases doivent désormais être agrandies et leurs infrastructures améliorées.
«Nous avons commencé le processus de formation de nos forces permanentes [en Syrie]», a pour sa part déclaré le ministre de la Défense russe, Sergueï Choïgou, à l'issue du Conseil des ministres du 26 décembre.
La base aérienne de Hmeimim est en service actif depuis 2015, et a servi à faire décoller les avions de combat et bombardiers russes dans le cadre de la campagne contre Daesh, en soutien de l'armée syrienne. L'histoire du site de Tartous remonte en revanche aux années 1970.
Il s'agissait à l'époque d'une installation mineure servant de site de réapprovisionnement pour les navires soviétiques, puis russes. Mais désormais, Moscou envisage la réalisation d'aménagements importants pour permettre à cette infrastructure d'accueillir à l'avenir des bâtiments plus imposants. A terme, la base devra être en mesure d'abriter 11 navires de guerre russes, parmi lesquels des navires à propulsion nucléaire.
A ce jour, l'armée russe n'est dotée que d'un seul navire nucléaire de surface, le Piotr Veliki, un croiseur de combat de 24 000 tonnes. Mais la flotte russe sera bientôt enrichie d'un brise-glace nucléaire et le développement d'un nouveau destroyer est également à l'étude.
Le 12 décembre, le président russe Vladimir Poutine a ordonné un retrait partiel des troupes russes envoyées en Syrie, déclarant que la déroute de Daesh nécessitait dorénavant la présence d'un contingent réduit sur le territoire syrien.