RT sous pression aux Etats-Unis : «Quid de la liberté de la presse ?», se demande Vladimir Poutine
Lors de sa 13e conférence de presse annuelle, le président russe est revenu sur la situation des médias publics russes sur le continent américain. Il s’est étonné de l’attention portée aux activités de RT et de Sputnik.
«RT et Sputnik, leur part dans le flux d’information est insignifiante en comparaison avec ce que font les médias américains internationaux partout dans le monde et chez nous, en Russie», a noté Vladimir Poutine, répondant aux questions des journalistes lors de sa conférence de presse annuelle, le 14 décembre. Le président russe a regretté que les activités des médias russes étaient perçues comme une «menace».
«Quid de la liberté de la presse, une des pierres angulaires de la démocratie américaine ?», s’est interrogé le chef d’Etat russe.
La chaîne publique russe RT a été contrainte de s’enregistrer en tant qu’«agent de l’étranger» aux Etats-Unis, une mesure prise sous la pression du ministère américain de la Justice. Une décision prise en vertu de la loi FARA, adoptée en 1938 pour contrer la propagande nazie. Même si les responsables américains ont garanti que le nouveau statut de RT n’influencerait pas les activités de ses journalistes, la chaîne a récemment été privée de l'accréditation lui permettant d'accéder auCongrès américain.
En représailles, le président russe Vladimir Poutine a récemment promulgué une loi permettant au ministère russe de la Justice de classer des médias étrangers en Russie comme «agents de l'étranger». Les radios financées par le Congrès américain Voice of America et Radio Free Europe/Radio Liberty, et d'autres médias qui leurs sont affiliés ont fait les frais de cette procédure.