Pyongyang estime que la guerre est inévitable parce que Washington a décidé de la provoquer
Après les récents exercices militaires et les remarques bellicistes de l'administration américaine, la Corée du Nord considère que Washington a «pris la décision de provoquer la guerre», et ne se demande plus si elle va éclater mais «quand».
La Corée du Nord se tient plus que jamais sur le pied de guerre. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité le 6 décembre par l'agence d'Etat KCNA, a soutenu que les exercices militaires de grande ampleur effectués par les Etats-Unis, couplés aux remarques bellicistes de responsables américains, faisaient d'une guerre sur la péninsule coréenne «un fait établi».
«La question qui demeure désormais est : quand la guerre va-t-elle éclater ?», a poursuivi le porte-parole, martelant que l'attitude de l'administration américaine prouvait que celle-ci avait «pris la décision de provoquer une guerre» et qu'elle adoptait une approche «pour y arriver pas-à-pas».
Le porte-parole nord-coréen fait ainsi référence au lancement le 4 décembre de l'exercice militaire «Vigilant Ace», mené conjointement par les Etats-Unis et la Corée du Sud. Celui-ci consiste, durant 5 jours, au survol de la péninsule coréenne par de nombreux avions de chasse , et se veut une réponse au lancement d'un missile intercontinental lancé par Pyongyang le 29 novembre. Un test de missile qui avait également poussé la représentante de Washington à l’ONU Nikki Haley, à appeler tous les pays du monde à couper leurs relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord, mais surtout à menacer de «détruire complètement» Pyongyang «en cas de guerre».
Une éventualité que le ministère des Affaires étrangères assure ne pas souhaiter, mais dont il assure que Pyongyang «ne se cachera pas». «Si les Etats-Unis devaient mal calculer notre patience et allumer la flamme d'une guerre nucléaire, nous ferons en sorte qu'ils en paient les conséquences», a conclu le porte-parole, appelant les Etats-Unis à se comporter avec prudence, et soulignant que son pays disposait désormais de forces nucléaires.