Après la Catalogne, Lombardie et Vénétie votent pour plus d'autonomie

- Avec AFP

Après la Catalogne, Lombardie et Vénétie votent pour plus d'autonomie© Alessandro Garofalo Source: Reuters
Le président de Lombardie et Silvio Berlusconi
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La Lombardie et la Vénitie organisent le 22 octobre un référendum pour réclamer à Rome davantage d'autonomie : longtemps passé inaperçu, ce scrutin prend une teinte particulière avec le contexte en Catalogne.

«Souhaitez-vous que votre région dispose de formes supplémentaires et conditions particulières d'autonomie ?» C'est à cette question que les électeurs lombards et vénitiens sont appelés à répondre de 7h à 23h le 22 octobre. 

Les sondages donnent une nette avance au oui, mais la vraie inconnue reste la participation.

Ces deux régions parmi les plus riches d'Italie représentent 30% du PIB du pays. Elles figurent aussi parmi les plus vertueuses en terme d'endettement, de dépenses publiques par habitant et du fonctionnement du système de santé. Elles présentent à elles deux un solde fiscal – différence entre ce que les habitants versent comme taxes et impôts et reçoivent comme dépenses publiques – de quelque 70 milliards d'euros.

Une somme colossale dont les présidents des régions de Lombardie, Roberto Maroni, et de Vénétie, Luca Zaia, membres de la Ligue du Nord, entendent réclamer la moitié à Rome si les électeurs sont assez nombreux à voter oui. Ils estiment en effet que cet argent est mal utilisé par Rome et pourrait l'être de manière beaucoup plus efficace, y compris via des partenariats entre régions.

Ils comptent aussi obtenir des compétences supplémentaires dans les infrastructures, la santé ou encore l'éducation, et même des pouvoirs réservés à l'Etat en matière de sécurité et d'immigration, thèmes chers aux deux responsables politiques, mais dont la modification nécessiterait une révision de la Constitution.

Porté par la Ligue du Nord, le scrutin est soutenu par Forza Italia de Silvio Berlusconi, le Mouvement Cinq étoiles et plusieurs syndicats et organisations patronales. Le Parti démocrate, au pouvoir, n'a pas donné de consigne mais plusieurs de ses ténors comme le maire de Milan ont fait savoir qu'ils voteraient oui.

Des formations de gauche, comme le Parti communiste, ont en revanche appelé à s'abstenir, dénonçant un gaspillage d'argent public pour un «référendum farce».

«Les similarités avec la Catalogne sont minimes»

En Vénétie, la participation doit dépasser les 50% pour que le scrutin soit valide. Les habitants de cette région, où l'identité est forte et le tissu économique composé de multiples petites entreprises, semblent mobilisés.

En Lombardie, en revanche, le scrutin ne passionne guère, même si Milan est couverte d'affiches.

Là, aucun quorum n'est prévu. Le président de Lombardie assure qu'une participation supérieure à 34% serait un succès, mais ses adversaires du Parti démocrate jugent qu'en dessous de 50%, le scrutin sera un «flop».

Alors que l'Espagne est dans toutes les têtes, Nicola Lupo, professeur de droit constitutionnel à l'université Luiss de Rome, juge que «les similarités avec la Catalogne sont minimes, le sentiment indépendantiste n'étant pas très diffusé» dans les deux régions.

De plus, contrairement à la Catalogne, ce référendum consultatif est prévu par la Constitution italienne.

La Ligue du Nord elle-même a relégué aux oubliettes les velléités indépendantistes de ses jeunes années.

Les vrais indépendantistes, très minoritaires, soutiennent le référendum, qu'ils voient comme un galop d'essai, même si l'autonomie est pour eux vouée à l'échec, car l'Etat, selon eux, ne cèdera pas aux revendications notamment fiscales.

Lire aussi : Le Parlement catalan qualifie les mesures du gouvernement espagnol de «coup d'Etat»

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