Malawi : deux personnes suspectées d'être des vampires lynchées publiquement

Malawi : deux personnes suspectées d'être des vampires lynchées publiquement © Lucas Jackson Source: Reuters
Arthur Peter Mutharika, président du Malawi, s'exprime à la tribune de l'ONU
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Au Malawi, une étrange hystérie collective se propage depuis un mois au sein de la population qui craint «les vampires». Récemment encore, deux personnes ont été lynchées publiquement en plein centre-ville de Blantyre, la plus grande ville du pays.

Le 19 octobre, le porte-parole de la police nationale du Malawi, petit pays du sud-est de l'Afrique, s'est exprimé devant la presse à propos d'un événement pour le moins intrigant : deux personnes ont été lynchées à mort dans la rue à Blantyre, ville la plus peuplée du pays, car ils étaient soupçonnés d'être ... des vampires. L'un d'eux, un homme de 22 ans, épileptique, a été immolé par le feu. L'autre a été lapidé à mort. 

Un journaliste de Reuters a été témoin du premier incident. Ce dernier s'est déroulé à un poste de contrôle de la police sur la route menant à l'aéroport de Blantyre. Un membre de la famille de la victime a confirmé que l'homme était épileptique et avait été tué alors qu'il rentrait de l'hôpital.

Ce fléau étrange de «chasse aux vampires» a commencé au Malawi il y a un mois et a déjà fait six victimes. La situation est actuellement si délicate, que l'Organisation des Nations unies a même fait rapatrier une partie de son personnel présent dans deux districts du sud du pays, Phalombe et Mulanje.

«Ces districts ont été gravement touchés par les rumeurs d'existence de vampires», a déclaré le département de la sécurité et de la sûreté (UNDSS) du Malawi dans un rapport sur la sécurité dans ces territoires.

Il y a quelques jours, le président du Malawi, Arthur Peter Mutharika, avait évoqué un climat d'«angoisse» et mis en place un comité ministériel pour examiner la question.

«Cette affaire préoccupe fortement le président et le gouvernement tout entier», a déclaré le bureau présidentiel dans un communiqué.

Lors d'une réunion avec les dirigeants de la communauté dans le district de Mulanje le 13 octobre dernier, Arthur Peter Mutharika avait averti la population, la sommant de cesser d'utiliser la sorcellerie pour «sucer le sang des gens».

Au Malawi existe une croyance très forte selon laquelle des vampires suceurs de sang se cacheraient parmi la population et auraient passé un pacte avec le gouvernement pour collecter du sang à destination des organismes d'aides internationaux.

Au cours de la dernière vague de violence liée aux rumeurs de vampirisme, en 2002, un homme avait été lapidé à mort dans le village de Thyolo, dans le sud du pays.

À l'époque, le journaliste de radio Maganizo Mazeze avait été arrêté après avoir diffusé une interview d'un homme qui prétendait avoir été attaqué par un vampire.

Lire aussi : Vague d'agressions contre les albinos au Malawi

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