«Non à l'occupation» : des hôtels catalans mettent les policiers espagnols à la porte (VIDEO)
Cédant à la pression d'une foule en colère réclamant l'indépendance de la Catalogne, des hôtels de la région de Barcelone ont dû procéder à l'éviction d'au moins 250 policiers tandis que les manifestants scandaient : «Non aux forces d'occupation !»
Sous la pression des manifestants pour l'indépendance catalane, des hôtels de Catalogne auraient mis entre 250 et 500 policiers espagnols à la porte le 2 octobre.
Les manifestants ont organisé un siège autour des hôtels dans les villes de Callela, Pinedea et Figueres et ont entonné des chansons catalanes, ainsi que des slogans appelant à l'expulsion des policiers espagnols : «Dehors les forces d'occupation !»
Hotel checkin montpalau,betraying its citizens by selling their soul to yesterdays attackers! #notinmytown#pineda#gohome#leave#catalunyapic.twitter.com/AqyhY2wM1w
— Paul Cail (@foliu_indp) 2 octobre 2017
Des vidéos sont apparues en ligne, qui montraient des membres de la police nationale réunis dans l'entrée de l'hôtel Pineda del Mar, drapeaux espagnols à la main et en train de chanter des hymnes à l'Espagne unifiée.
Policías practicando el saludo fascista en Pineda del Mar al Grito de Viva España. En Alemania estarían en prisión #CatalanReferendum#2Octpic.twitter.com/lNuTBnKTqa
— Cave Canem (@manofsteel3800) 3 octobre 2017
@policia asediada defiende a Cataluña y España en el hotel de Pineda del Mar antes de ser expulsados por amenazas de la alcaldesa pic.twitter.com/jSu8VCXAVW
— Daniel Portero (@daniel_portero) 3 octobre 2017
Les gérants des hôtels ont été contraints à céder à la pression et aux menaces qui auraient été proférées à l'encontre de leurs établissements. Le syndicat de la garde civile a par la suite confirmé que 250 membres de son contingent avaient été expulsés d'un hôtel proche de Barcelone, tandis que certains médias espagnols évoquaient pour leur part le chiffre de 500 policiers.
Des pratiques «mafieuses», selon le vice-premier Ministre espagnol
Plus tôt dans la journée du 2 octobre, le vice-premier Ministre espagnol, Soraya Saenz, avait exprimé son indignation lorsqu'on lui avait fait parvenir une missive émanant du conseil municipal de Pineda et qui était destinée à un gérant d'hôtel : le courrier menaçait l'établissement de fermeture. Le conseil municipal a ensuite publié un démenti, mais pas avant que le vice-premier Ministre n'ait qualifié ces manœuvres de «comportement mafieux».
Plusieurs dizaines de milliers de renforts policiers ont été déployés en Catalogne au cours du weekend du 1er octobre pour contrer les manifestations et empêcher la tenue du référendum visant à obtenir l'indépendance de la Catalogne interdit par Madrid pour inconstitutionnalité.
«J'ai été jetée dans les escaliers, j'ai été frappée [...] l'officier a touché mes seins en riant» #Catalognehttps://t.co/VkamgmchDw
— RT France (@RTenfrancais) October 3, 2017
Le gouvernement espagnol a reproché à la police locale de ne pas faire assez pour empêcher la tenue du scrutin. Plus de 800 personnes ont été blessées dans des affrontements entre la garde civile et les indépendantistes, selon les chiffres des autorités catalanes.