Décapitation, kalashnikov... Des Lego contrefaits à l’effigie de Daesh font scandale à Singapour
Des Lego contrefaits représentant des djihadistes de l'Etat islamique, vendus dans une boutique et un site d’e-commerce de Singapour, ont été retirés de la vente. Un signalement de ces jouets avait déjà eu lieu en juin en Malaisie.
L’alerte a été donnée par un lecteur au quotidien singapourien The Straits Times, qui est allé vérifier sur-le-champ. Le 26 septembre, le journal a bien constaté la présence de figurines représentant des combattants du groupe terroriste Etat islamique dans les rayons de 8 Series, un magasin du quartier de People’s Park, à Singapour.
Décapitations et kalachnikov dans un univers type Lego
Ces jouets d'une collection appelée «Falcon Commando», fabriqués en Chine, sont d'après leur emballage destinés à des enfants de 6 à 12 ans. Ils illustrent un affrontement entre des forces de renseignement (de nationalité non spécifiée) et des combattants de l’Etat islamique. Le jeu reproduit des scènes de violence caractéristiques des agissements terroristes de Daesh. Les figurines peuvent ainsi à loisir jeter des bâtons de dynamite, tirer à la kalachnikov, lancer des barils de pétrole enflammés... Et les figurines sont ornées de drapeaux de l’Etat islamique. La collection est complétée par une tête décapitée en plastique.
Le lecteur avait également averti qu’ils étaient également disponible sur le site de vente en ligne carousell.com. Devant la menace d’un battage médiatique, le site comme la boutique ont retiré les articles incriminés respectivement le soir même et le lendemain de la publication de l'article. La boutique 8 Series, qui en vendait depuis août 2017, a dit n'avoir écoulé que 20 unités.
Le Conseil islamique de Singapour a de son côté tenu à annoncer, selon The Straits Times, qu’il était «extrêmement préoccupé par le fait que des figurines qui propagent des actes de violence soient proposés à la vente pour de jeunes enfants».
Les jouets qui font scandale déjà repérés en Malaisie
En juin 2017, la présence de ces mêmes jouets, en vente sur un site internet, avait été signalée en Malaisie par une institutrice. Le distributeur de ces produits les avait retirés de la plateforme d’e-commerce AliEpress qui les distribuait à l’international.
A l’époque, jointe par RT, la porte-parole de l'entreprise Lego, Camilla Pedersen, avait tenu à signaler que ces jouets n’avaient rien à voir avec leur société. «Ce produit n’est pas un produit Lego, et les briques incluses dans la boîte ne sont pas des briques Lego. En tant que compagnie dédiée à l'inspiration et le développement des enfants, nous ne fabriquerions naturellement pas des produits de cette nature», avait-t-elle alors affirmé.