Poutine : Washington peine à respecter ses obligations sur la destruction de son arsenal chimique

 Poutine : Washington peine à respecter ses obligations sur la destruction de son arsenal chimique Source: Reuters
Photographie d'illustration
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Washington n'a pas encore détruit son arsenal chimique, contrairement à Moscou, ce qui va à l'encontre de ses engagements, d’après Vladimir Poutine. Moscou a éliminé le 27 septembre, plus tôt que prévu, sa dernière réserve d'armes chimiques.

«La Russie respecte strictement toutes ses obligations dans le domaine du désarmement et de la non-prolifération des armes chimiques», a déclaré le 27 septembre le président russe Vladimir Poutine. «Nous nous attendons à ce que les Etats-Unis et les autres pays tiennent aussi leurs engagements dans le cadre des accords internationaux», a-t-il ajouté.

«Historiquement, la Russie a été l'un des plus importants détenteurs d'armes chimiques au monde. Les Etats-Unis le sont toujours. Malheureusement, Washington ne respecte pas le délai de destruction de son arsenal chimique. Ils ont repoussé la date butoir à trois reprises, en prétextant un manque de financement. A vrai dire, cela sonne bizarre», a poursuivi le dirigeant russe.

Les Etats-Unis ont ratifié la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC) en 1997, s’engageant à détruire tout leur stock militaire chimique avant le 29 avril 2012. Pourtant, Washington n’en avait détruit que 90% à cette date. 

Il existe à l'heure actuelle deux sites sur le territoire américain qui abritent toujours des armes chimiques : l’entrepôt de Pueblo, qui doit terminer leur liquidation vers 2019, et l’entrepôt Blue Grass Army, qui lui ne commencera à les détruire qu'à partir de 2020.

La Russie détruit ses dernières armes chimiques

Le dernier kilogramme des réserves russes de matériel chimique militaire a été détruit le 27 septembre dans la localité de Kizner, en Oudmourtie. «Nous remplissons nos obligations, conformément à la CIAC, de détruire complètement notre arsenal chimique, et nous le faisons en avance», a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Il s’agit d’un «événement historique», selon le président Vladimir Poutine. «C'est un grand pas vers un monde moderne plus sûr et plus équilibré», a-t-il estimé.

L'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a salué la destruction des dernières armes chimiques russes, héritées de l'époque de la guerre froide, et félicité la Russie. «L'achèvement du programme de la destruction vérifiée des armes chimiques de la Russie est une étape importante en vue d'atteindre les objectifs de la Convention sur les armes chimiques», a commenté le directeur général de l'OIAC Ahmet Uzümcü dans un communiqué.

La Russie possédait 40 tonnes d’armes chimiques avant d’entamer, en 1996, le programme fédéral de leur destruction. Ce programme aura été accompli un an plus tôt que prévu, selon les autorités russes. Moscou avait signé la CIAC en 1993 et rejoint l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, l’organe de contrôle de son application, un an après le lancement de son programme.

En 2002, la Russie a créé son premier site dédié à la destruction d'armes chimiques. Des sites complémentaires ont été construits en 2007, 2009, 2010 et 2013, chacun étant spécialisé dans la manipulation d'une substance particulière ou situé près d'un grand arsenal. Vers 2015, environ 92% des armes chimiques russes avaient déjà été détruites et les usines les produisant démantelées ou reconverties.

En 2017, le site de destruction de Kizner est le seul à être toujours opérationnel. En mars, le dernier stock de gaz soman y a été détruit et, en juin, celui de gaz sarin. Le site continuera de fonctionner jusqu’à la fin de l’année pour détruire les containers, bombes et obus dont les contenus toxiques ont déjà été liquidés.

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