Trump est un prof qui distribue des notes à des mauvais élèves, selon le président tchèque

Le président tchèque, Milos Zeman, n'a visiblement pas apprécié le ton employé par Donald Trump lors de son allocution à la tribune de la 72e assemblée générale des Nations unies. Il n'y a, selon lui, ni «maîtres» ni «élèves» en diplomatie.
Le 20 septembre, Milos Zeman, président de la République tchèque a livré ce qu'il avait sur le cœur après le discours guerrier du président américain Donald Trump à la 72e assemblée générale des Nations unies le 19 septembre. Dans un journal tchèque, il a reproché au 45e président des Etats-Unis son ton dominateur.
Les «Etats voyous»
«Son discours ressemblait à celui d'un professeur qui distribuerait publiquement des notes à des mauvais élèves. Mais au sein de la communauté internationale, on ne devrait pas être dans une relation de maître à élèves. Soit nous sommes tous des professeurs, soit nous sommes tous des élèves», a reproché le président élu en 2013, qui n'a pas non plus goûté la liste des «Etats voyous» de Donald Trump :
En l'écoutant, je me suis dit : La Corée du Nord, d'accord, c'est une horrible dictature. Mais ensuite, le Venezuela ? Puis l'Iran... Là, c'était moins évident selon moi, parce que certaines sanctions contre cette nation ont été levées à la suite de l'accord sur le nucléaire.
Milos Zeman a conclu ses propos dans les médias tchèques en estimant que, tant que les Etats-Unis se considéreraient comme les arbitres des relations internationales, aucun pays ne serait à l'abri de la censure : «Après ces trois pays, faudra-t-il aussi critiquer la position de la Pologne parce qu'elle viole les principes de l'indépendance judiciaire, ou peut-être la République tchèque qui ne veut pas de migrants sur son territoire ? Où cela s'arrêtera-t-il ?»
Le «nouveau Hitler» ?
Dans son discours à l'assemblée générale des Nations unies, le président américain avait dénoncé les Etats qui contrevenaient, selon lui, à la paix dans le monde. Il avait particulièrement chargé l'Iran : «Un Etat voyou, économiquement ruiné, dont les principaux produits à l'export sont la violence, le sang et le chaos», ainsi que la Corée du Nord, «un régime dépravé, dirigé par une bande de criminels», sans oublier le Venezuela, «une dictature socialiste», qui serait «au bord de la faillite».
Cuba n'avait pas non plus échappé aux saillies de Donald Trump : «Un régime corrompu et instable.»
«Une agression du nouveau Hitler» : le Venezuela et l'Iran fustigent le discours de #Trump à l'#ONUhttps://t.co/h0mWe9P34Gpic.twitter.com/Vf5p81OlVC
— RT France (@RTenfrancais) September 20, 2017
Les Etats en question se sont défendus de ces accusations : «irrespectueux» et contre-productif pour Cuba ; une «ignorance éhontée», selon l'Iran. Tandis que le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a tout bonnement qualifié Donald Trump de «nouveau Hitler».