A New York, Trump estime que Macron «fait un boulot d'enfer» et est «respecté par le peuple»
A la veille de l'ouverture de l'assemblée générale des Nations unies, Donald Trump et Emmanuel Macron ont tenu une brève conférence de presse. A cette occasion, le président américain a multiplié les compliments envers son homologue français.
Le président américain Donald Trump et le président français Emmanuel Macron se sont rencontrés ce 18 septembre à New-York, en marge de l'assemblée générale de l'ONU qui doit débuter officiellement le 19 septembre. A cette occasion, le président américain n'a pas manqué de témoigner son admiration à son homologue français.
Il fait ce qu'il faut faire !
«Il fait un boulot d'enfer en France, il fait ce qu'il faut faire !», s'est enthousiasmé Donald Trump au sujet d'Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse donnée conjointement par les deux hommes. Tout en assurant que le président français était «respecté par le peuple français», il a affirmé qu'Emmanuel Macron était également «respecté par le peuple des Etats-Unis».
Rompant avec la monotonie habituelle de ce genre de rendez-vous devant les caméras, Donald Trump a redoublé d'égards. «Etre votre invité pour le 14 juillet a été un des grands jours de ma vie», a-t-il encore ajouté en s'adressant au président français. Impressionné par le défilé militaire auquel il avait été invité à assister pour la fête nationale, Donald Trump a évoqué l'idée d'une parade militaire similaire à Washington pour le 4 juillet, fête nationale des Etats-Unis. Il a ainsi fait savoir qu'il avait demandé au chef du protocole de la Maison blanche, John Kelly, d'étudier la question afin de mettre en place un événement militaire inspiré du défilé militaire français.
Derrière les compliments, des désaccords toujours vifs
Pour autant, cet accueil chaleureux permettra-t-il de faire oublier à Emmanuel Macron les nombreuses piques qu'a adressé Donald Trump à la France par le passé ? Cet enthousiasme de la part du président américain n’efface pas non plus les dissensions entre Paris et Washington, que la séquence diplomatique qui s'ouvre ne manquera peut-être pas de rappeler. Sur le climat, la remise en cause par Donald Trump des accords de Paris a déjà suscité quelques crispations entre les deux pays, même si Washington semble depuis, avoir assoupli sa position.
Mais c'est surtout l'accord sur le nucléaire iranien qui risque de susciter les plus fortes crispations. Signé en 2016 par l'Iran et les grandes puissances (Chine, Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, Allemagne et France), il est régulièrement remis en cause par le président américain. La France, de son côté, y reste fermement attachée. Emmanuel Macron et Donald Trump, lors de l'entretien qui a suivi cette conférence, ont notamment abordé ce point délicat.
Quelques heures plus tôt, c'est avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, lui aussi hostile à l'accord iranien, que Donald Trump s'était entretenu, rappelant sa volonté déjà exprimée à plusieurs reprises de «déchirer» ce traité jugé trop profitable à Téhéran. A cette occasion, le chef d'Etat américain est également apparu souriant et s'est montré prodigue en compliments à l'égard du dirigeant israélien.