Floyd Mayweather juge que Trump parle «comme un vrai mec» et tient des propos choc sur l'immigration
Le boxeur quasi-milliardaire Floyd Mayweather, qui s'est récemment illustré par sa victoire ultra-médiatisée sur le ring contre le champion de MMA Conor McGregor, a pris la défense de Donald Trump et abordé le sujet de l'immigration aux Etats-Unis.
Donald Trump, qui suscite l'opposition farouche de la gauche (et d'une partie de la droite) de son pays depuis son élection, a trouvé un défenseur inattendu. Le champion de boxe aux 50 victoires fraîchement retraité, Floyd Mayweather, s'est en effet fendu d'un long plaidoyer en faveur de l'attitude du président américain, lors d'une interview accordée au média Hollywood unlocked, le 11 septembre.
Le champion, qui a défrayé la chronique, le 26 août, en remportant contre Conor McGregor l'un des combats les plus médiatisés de l'Histoire des sports de combat, a au passage donné son point de vue sur les manifestants et sur l'immigration.
Ils aimaient tous Donald Trump avant
S'exprimant d'abord sur les accusations de racisme régulièrement formulées à l'encontre du locataire de la Maison Blanche, le boxeur a livré durant cinq minutes sa vision de la politique, usant d'un langage pour le moins éloigné de la langue de bois.
«On n'a jamais entendu quoi que ce soit sur le racisme de Donald Trump avant qu'il fasse campagne pour devenir président et qu'il gagne. Avant ça, tout le monde faisait "Oh, il est dans le WWE (fédération de catch). Il est dans des programmes [TV]". Ils aimaient tous Donald Trump avant qu'il se lance dans la campagne, parce que les gens n'aiment pas la vérité», a ainsi commencé le champion, devant un auditoire visiblement médusé, avant de poursuivre son argumentaire.
Un président qui «parle comme les vrais mecs parlent»
Sur la vulgarité souvent reprochée à Donald Trump et sur ses propos jugés misogynes qui ont fait scandale durant sa campagne, le sportif retraité a déclaré que le président, parlait «comme les vrais mecs parlent».
«Un vrai mec dit des trucs comme : "Mec, elle a un gros c**. Tu as vu ce c** ? [...] Je dois attraper ce c**." D'accord ? Bon, c'est une discussion de vestiaire. Vous voyez ce que je veux dire ? "Je suis le mec. Vous me connaissez, je l'ai attrapée par la chatte." Et alors ? », a commenté Floyd Mayweather.
Dans un bus en 2005, Donald Trump s'était vanté de son pouvoir de séduction en privé, disant qu'il pouvait faire ce qu'il voulait aux femmes, y compris «les attraper par la chatte». Des propos captés par le micro qu'il portait sur lui, qui avaient fortement choqué, lorsqu'ils avaient été diffusés durant la campagne présidentielle.
Ce mec n'a rien fait. Il n'a rien volé, il a fait son boulot.
Manifestement peu affecté par ces propos, le boxeur a continué sur sa lancée : «Je pense que les gens ont peur de la réalité. Ce mec n'a rien fait. Hé, regardez. Si vous ne vouliez pas ce mec à la Maison Blanche, vous auriez dû voter autrement. Il n'a rien volé, il a fait son boulot. Il a fait ce qu'il avait à faire et il y est allé. Je ne suis pas ici pour taper sur quelqu'un.»
Des manifestants qui devraient «rester à la maison»
Critiquant les personnes participant aux manifestations (en général), le sportif, qui semble accorder beaucoup d'importance au travail et à sa juste rétribution, s'est emporté.
#Berkeley : des centaines d'antifas attaquent des partisans de Trump et des journalistes
— RT France (@RTenfrancais) 28 août 2017
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«Je ne comprends pas pourquoi les gens continuent de gueuler, et pinaillent et marchent [...] Ils se plaignent : "On ne veut pas de ça !" Mon pote, tout le temps que tu passe à manifester, tu pourrais être à la maison à écrire tes idées, revenir avec un business», a-t-il martelé.
«Tu aimes tant ton pays, pourquoi tu es ici?»
Sur l'immigration, enfin, le champion semble aussi avoir des atomes crochus avec l'actuel président américain. Abordant le cas des étranger présents sur le territoire, le boxeur a tenu a clarifier sa position.
«Ce que je dis c'est : plein de fois, vous rencontrez des gens, des gens d'autres pays et ils vous font genre : "Oh j'adore mon pays. J'aime ci, j'aime ça". Je leurs réponds :"Si tu aimes ton pays autant, pourquoi tu es là ? Tu prends la place d'un autre. On a des Américains qui vont l'aimer ton boulot"», a expliqué le boxeur.
Ce pays va donner de l'importance à quelqu'un d'un pays dont il ne connait rien avant de la donner à un citoyen américain
S'emportant sur la préférence faite aux étrangers dans son pays, Floyd Mayweather a poursuivi : «Ce pays va donner de l'importance à quelqu'un d'un pays dont il ne connait rien avant de la donner à un citoyen américain. Je ne sais pas combien d'[immigrés] illégaux on a dans ce pays [...] Souvent on perd notre temps à nous occuper des problèmes des autres au lieu de nous occuper des nôtres.»
Ce n'est pas la première fois qu'un sportif de haut niveau apporte son soutien à Donald Trump. Mike Tyson, légende des poids lourds, avaitlui aussi tenu des propos favorables à son programme, lors de la campagne présidentielle de 2016, tout comme l'ex-basketteur Dennis Rodman.