«Le gouvernement investit pour les migrants et pas dans notre ville» : un maire italien répond à RT

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L'Italie et particulièrement la Sicile sont durement touchées par la crise migratoire. Le maire de la ville de Castell’Umberto qui s'était opposé à l'accueil de migrants dans un hôtel vacant, appuyé par nombre de ses administrés, s'est expliqué à RT.

Le maire de la petite ville de Castell’Umberto dans les montagnes des Nébrodes, au nord de la Sicile, s'est confié au journaliste de RT Ilya Petrenko. Vincenzo Lionetto Civa s'est expliqué sur sa colère et celle des habitants qui s'étaient opposés fermement à l'accueil d'une cinquantaine de migrants dans un hôtel vacant situé dans sa municipalité.

Le 14 juillet dernier, le préfet Francesca Nebrodi avait contacté le maire pour lui demander de loger une cinquantaine de migrants, récupérés en mer et débarqués en Sicile.

Selon l'élu municipal, Castell’Umberto fait déjà face à de «nombreux problèmes», dont le chômage, ou encore l'état des infrastructures et des soins médicaux. «C'est pourquoi les gens ici sont en colère, parce que le gouvernement décide d'investir dans l'accueil de migrants au lieu d'allouer plus d'argent à la ville», a-t-il expliqué. Or, plus d'une semaine après le début des manifestations contre l'installation des migrants qui ont attiré l'attention des médias, les migrants sont toujours dans l'hôtel. 

Le 17 juillet, fort du soutien de 500 de ses administrés, (lesquels se sont organisés sur Facebook) l'édile avait entrepris de bloquer l'accès à l'hôtel avec des voitures, afin, notamment d'empêcher les électriciens d'y rétablir le courant. Il avait justifié ces actes par le fait que «la préfecture ne les avait pas prévenu que les migrants devaient arriver».

Les participants à cette manifestation contestaient le nombre d'arrivants, selon eux, trop importants pour la petite ville qui compte seulement 3 200 habitants. Ils exigeaient que le gouvernement suive son plan initial selon lequel les demandeurs d'asile devaient être répartis également à travers le pays, avec un ratio de 2,5 migrants pour 1 000 Italiens.

La version du maire contestée

Ilya Petrenko, journaliste de RT, a pu interroger un homme affirmant faire partie d'une société employée par les autorités italiennes pour contribuer au déplacement des migrants. Ce dernier a démenti la version du maire selon laquelle seule une petite partie sont de vrais réfugiés, la majorité étant des migrants économiques : «Non ce n'est pas vrai. [...] Il ment» a-t-il accusé. 

Le journaliste de RT a pu entrer dans l'hôtel pour constater les conditions de vie des migrants cependant il n'a pas été autorisé à filmer. «Je ne pourrais pas dire que les migrants ont tout le nécessaire pour vivre une vie normale ici» a-t-il commenté.  

RT s'est aussi rendu dans la ville voisine de Milazzo où le gouvernement prévoit d'ouvrir un centre d'accueil pour 60 migrants dans une école abandonnée. Le projet suscite déjà l'opposition des habitants. 

«Mettre des migrants ici, dans un bâtiment comme celui là, c'est du racisme», a dénoncé un avocat représentant la ville. «Le risque est que cet endroit se transforme en ghetto, en genre de camp de concentration, parce que les migrants n'auront rien à faire ici», a déclaré l'avocat. «Mais le problème est plus vaste. Un manque de possibilité et d'opportunités à intégrer» a-t-il ajouté. 

Depuis le début de l'année 2017, environ 86 000 migrants sont parvenus à poser le pied en Italie après une dangereuse traversée de la Méditerranée. Rome accuse l'Union Européenne de trop peu l'aider à gérer cette crise, l'écrasante majorité des migrants qui voyagent vers l'Europe par la mer arrivant en Italie.

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