Capturée à Mossoul, une djihadiste française appelle Paris à l'aide
Partie en 2015 avec son compagnon pour faire le djihad en Irak, une Française de 27 ans originaire de Seine-et-Marne a été capturée avec ses quatre enfants par l'armée irakienne à Mossoul, le 8 juillet. Elle demande aujourd'hui l'aide de la France.
Une jeune femme de 27 ans et ses quatre enfants, âgés de cinq mois à six ans, ont été capturés à Mossoul par l'armée irakienne le 8 juillet, rapporte France Info. D'après William Bourdon, son avocat, elle aurait été interceptée avec ses enfants alors qu'elle se cachait dans la vieille ville, prisonnière des combats pour la reprise du bastion djihadiste en Irak, qui finira par tomber le lendemain. Son compagnon, combattant de l'Etat islamique, aurait été tué, même si l’information n'a pas pu être confirmée.
Partie en Irak en 2015 avec ce dernier, la femme originaire de Seine-et-Marne a affirmé il y a un an qu'elle ne soutenait plus Daesh et qu'elle voulait rentrer en France, ce qui lui aurait été refusé par les djihadistes, selon France Info. Elle aurait par ailleurs été contrainte à un ou deux mariages forcés, d'après son avocat, qui demande l'aide des autorités françaises pour ramener la mère et ses enfants en France. «Lorsque des enfants mineurs, surtout en bas âge, sont en danger, il y a une obligation morale et juridique de tout faire pour s'assurer de leur sécurité et pour que leur retour intervienne, de façon apaisée, vers la France», a-t-il ainsi déclaré.
De manière générale, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères a fait savoir, le 13 juillet, que la justice irakienne avait toute autorité pour poursuivre les Français impliqués dans des organisations terroristes présentes en Irak. Reste posée la question du sort des enfants de djihadistes.
En juin, dans un cas similaire, le Soudan avait rapatrié avec l'aide du Croissant-Rouge huit enfants de ses ressortissants membres de l'Etat islamique, partis faire le djihad et décédés en Libye. Le gouvernement d'union nationale libyen a demandé à cinq pays (Soudan, Ghana, Sénégal, Egypte et Tunisie) de rapatrier les enfants de leurs ressortissants djihadistes morts en Libye.
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