Le procureur général russe nie être à l'origine de la réunion entre Donald Trump Jr. et une avocate
Le bureau du procureur général russe affirme n'avoir rien à voir avec la réunion prêtant à polémique qui s'est tenue entre l'avocate russe Natalia Veselnitskaïa et Donald Trump Jr. en pleine campagne présidentielle américaine.
«Il est totalement insensé de penser que le bureau du procureur général utiliserait un avocat privé pour transférer des informations», a confié à RT Denis Grunis, chargé du département de coopération internationale du bureau du procureur général russe. Un démenti très clair apporté aux insinuations qui fleurissent outre-Atlantique sur l’implication du procureur général de Russie dans l’entrevue, en pleine campagne présidentielle, qui a eu lieu entre le fils de l’actuel président américain, Donald Trump Jr., et l’avocate russe Natalia Vesselnitskaya en juin 2016.
Selon la presse américaine, cette rencontre aurait peut-être permis un transfert d’informations compromettantes concernant la candidate démocrate, Hillary Clinton. Mais aux yeux de Denis Grunis, ces accusations ne sont pas fondées. Ce dernier a rappelé que, sur la base d'accords internationaux existants, tout partage d'informations entre le bureau du procureur général russe et ses homologues étrangers ne pouvait se faire que par des voies officielles et des requêtes formelles.
Evening Briefing: Here's what you need to know at the end of the day https://t.co/6rGBSaCfR6
— The New York Times (@nytimes) 11 juillet 2017
Il a encore expliqué que, selon les règles établies en 1999 par un traité, Moscou envoyait toutes les informations concernant les affaires pénales au ministère de la Justice des Etats-Unis au moyen d'un canal de communication direct. En 2015, plus de 100 requêtes ont ainsi été envoyées aux Etats-Unis par la Russie, alors que les fonctionnaires américains ont demandé assistance 35 fois.
«Même si nous n'avons pas de traité d'extradition, nous réussissons toujours à garantir qu'une peine prononcée ne puisse être évitée pour ceux qui commettent des crimes en partageant les informations et les preuves dont le ministère de la Justice [des Etats-Unis] a besoin», a poursuivi Denis Grunis.
Donald Trump Jr. empêtré dans une affaire médiatique
L'entrevue en question avait été organisée par Rob Goldstone, un agent publicitaire musical, qui avait contacté Donald Trump Junior et lui avait fait part de la possibilité de recevoir une information potentiellement gênante pour Hillary Clinton. «20 minutes gaspillées», selon le fils du chef d'Etat, qui s'est exprimé sur Fox News le 11 juillet au sujet de cette réunion avec Natalia Vesselnitskaya.
Il y a quelques jours, Donald Trump Jr. a publié la chaîne complète de courriels concernant l'organisation de cette rencontre, en affirmant que cette entrevue n'avait rien à voir avec la campagne électorale de Donald Trump et que l'avocate «voulait parler de la politique d'adoption et de la loi Magnitsky» [qui prévoit une série de sanctions contre des fonctionnaires russes].
Une information que l'avocate russe a confirmée dans une interview diffusée par NBC News. «Je n’ai jamais disposé d’informations gênantes ou sensibles sur Hillary Clinton. Ce n’était pas mon intention d'en avoir», a-t-elle souligné, ajoutant qu’elle n’avait jamais sollicité elle-même cette rencontre avec Donald Trump Jr.
Par ailleurs, dès la publication le 11 juillet par le New York Times d'un article sur la rencontre entre le fils du président américain et Natalia Vesselnitskaïa, Moscou avait déclaré ne pas connaître cette avocate russe, malgré les allégations du journal sur de supposés liens qu'elle entretiendrait avec le Kremlin.