Cessez-le-feu en Syrie : un «premier pas» avant un accord plus large, selon la diplomatie américaine
Au premier jour du G20, Moscou et Washington se sont mis d'accord pour établir un cessez-le-feu dans le Sud-Ouest de la Syrie. Selon un diplomate américain, cette démarche s'inscrit dans un processus plus global de désescalade dans la région.
Le cessez-le-feu dans le Sud-Ouest de la Syrie négocié par les Etats-Unis, la Russie et la Jordanie, et annoncé le 7 juillet par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, est un «premier pas» dans le cadre d'un processus plus large, selon un haut diplomate américain impliqué dans les discussions et cité par les agences de presse Reuters et AFP.
«C'est un premier pas vers ce que nous envisageons être un cessez-le-feu et un accord sur la zone de désescalade plus complexe et plus large dans le Sud-Ouest de la Syrie. Certainement plus complexe que ceux que nous avons essayé dans le passé», a confié le diplomate sous couvert d'anonymat.
Il a toutefois reconnu que les Etats-Unis demeuraient «modestes et réalistes» dans leurs objectifs, compte tenu des échecs des cessez-le-feu précédents négociés par Washington et Moscou, admettant que le contexte des relations entre les Etats-Unis et la Russie était difficile. «Nous avons le sentiment et ils ont le sentiment que si nous voulons un règlement du conflit syrien, il faut que nous soyons tous les deux impliqués», a-t-il cependant précisé, selon l'AFP.
Il s'agit d'une première indication montrant que les Etats-Unis et la Russie sont capables de travailler de concert sur la Syrie
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson a quant à lui salué l'accord dévoilé le 7 juillet, à l'issue de la première rencontre officielle entre Vladimir Poutine et Donald Trump, déclarant : «Il s'agit d'une première indication montrant que les Etats-Unis et la Russie sont capables de travailler de concert sur la Syrie».
Un cessez-le-feu mis en place dès le 9 juillet
Moscou et Washington se sont engagés à ce que ce cessez-le-feu soit pleinement respecté à partir du 9 juillet par toutes les parties au conflit syrien et à ce que l'aide humanitaire puisse être acheminée dans la zone. Un dialogue entre l'opposition syrienne, sur place, et le centre de renseignement qui se trouve en Jordanie devra également être établi.
La ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a expliqué que les forces de sécurité russes, en coordination avec les forces américaines et jordaniennes, assureraient le bon fonctionnement de ce cessez-le-feu. Il a en outre précisé que toutes les parties avaient convenu du fait que sa mise en place devrait se faire dans le respect total de la souveraineté de la république arabe syrienne.
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