Sergueï Lavrov : «Moscou et Washington ont décidé d'un cessez-le-feu pour la Syrie»
- Avec AFP
Après la rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump au sommet du G20, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé qu'un cessez le feu avait été décidé pour le Sud-Ouest de la Syrie. Il rentrera en vigueur le 9 juillet.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré aux journalistes, que Vladimir Poutine et Donald Trump avaient abordé les questions de la Syrie, de l'Ukraine et de la cybersécurité dans une discussion «très dense et fructueuse», lors de leur première rencontre, en marge du G20 à Hambourg.
Il y a très clairement une alchimie positive entre eux
🔴Les images de la première poignée de main entre #Trump et #Poutine à l'occasion du #G20
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«La rencontre a été très constructive, la connexion entre les deux dirigeants s'est faite très rapidement [...] Il y a très clairement une alchimie positive entre eux», a de son côté fait savoir le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson, à l'issue de la rencontre.
Sur la Syrie
«Le 7 juillet, à Oman en Jordanie, des experts russes, américains et jordaniens ont convenu de la création d'une zone de désescalade dans le sud-ouest de la Syrie», a ajouté Sergueï Lavrov. Dans cette zone, un cessez-le-feu sera mis en place de 0h à 12h (heure de Damas). Il rentrera en vigueur à partir du 9 juillet, a fait savoir le chef de la diplomatie russe.
Moscou et Washington se sont engagés à ce que ce cessez-le-feu soit pleinement respecté par toutes les parties aux conflit syrien et à ce que l'aide humanitaire puisse être acheminée dans la zone. Un dialogue entre l'opposition syrienne présente sur place et le centre de renseignement qui se trouve en Jordanie devra également être établi.
Les #EtatsUnis et la #Russie bientôt à l’origine de zones d'exclusion aérienne en #Syrie ?
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Sergueï Lavrov a expliqué que les forces de sécurité russes, en coordination avec les forces américaines et jordaniennes, assureront le bon fonctionnement de ce cessez-le-feu. Il a en outre précisé que que tous avaient convenu que la mise en place du cessez-le-feu devrait se faire dans le respect total de la souveraineté de la république arabe syrienne.
Sur l'Ukraine
La discussion entre Vladimir Poutine et Donald Trump a également porté sur le conflit ukrainien. Concernant ce dossier, Sergueï Lavrov a fait savoir que Washington avait désigné un représentant pour le règlement de la crise en Ukraine dans le respect des accords de Minsk.
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Le représentant américain travaillera en coordination avec un homologue russe sur la question, afin de poursuivre le travail sur la recherche d'une pacification de la situation, tel que cela est prévu dans le cadre du format Normandie. Les représentants américain et russe pour la question ukrainienne devraient se rencontrer à Moscou dans les plus brefs délais, selon Sergueï Lavrov.
Sur la cyber-sécurité et «l'ingérence russe»
Les présidents russe et américain ont également discuté de la question de la cyber-sécurité, «un thème extrêmement important et risqué», selon Sergueï Lavrov. Il inclut en effet des sphères telles que la menace terroriste, le crime organisé et les délits de société sur internet, tels que la pédopornographie et les sites incitant au suicide.
Aussi, pour lutter contre tous ces aspects de la cybersécurité, un groupe de travail bilatéral devra être mis en place, d'après le chef de la diplomatie russe.
Le feuilleton de la supposée ingérence russe dans les élections américaines a également été abordé par les deux chefs d'Etat. L'échange entre Poutine et Trump à ce sujet a été «très long et très vigoureux», a fait remarquer Rex Tillerson à la presse , estimant que les interférences russes constituaient «un obstacle significatif» dans les relations entre les deux pays.
De son côté, Sergueï Lavrov a assuré que le président américain Donald Trump «accept[ait]» les dénégations de la Russie sur ces ingérences présumées. Le chef de la diplomatie russe a en outre assuré que Vladimir Poutine avait dit à son homologue américain que son pays ne s'était pas immiscé dans les élections présidentielles des Etats-Unis.
Sur la péninsule coréenne
Enfin, les deux dirigeants ont affiché des opinions différentes sur la manière de traiter les questions du programme nucléaire de la Corée du Nord et de ses tests de missiles balistiques. Washington continuera ainsi de faire pression sur Moscou pour que la Russie freine les activités de Pyongyang, selon le secrétaire d'Etat Rex Tillerson.
Selon #Washington, le missile balistique testé récemment par la #CoreeDuNord était inconnu jusque-là
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«Les Russes voient la situation d'une manière différente de la nôtre. Aussi, nous allons continuer les discussions et exiger plus d'actions de Moscou. Car la Russie entretient des liens économiques et commerciaux avec la Corée du Nord», a précisé Rex Tillerson devant les journalistes.