Le Qatar remet au Koweït sa réponse à l'ultimatum de l'Arabie saoudite et de ses alliés
Riyad et ses alliés avaient donné 48 heures de plus à l'émirat du Moyen-Orient pour répondre à leur ultimatum initialement fixé au 3 juillet. Le Qatar devait accepter une liste de 13 exigences pour mettre fin au blocus de ses voisins.
Le Qatar n'a pas attendu l'expiration du délai supplémentaire que l'Arabie saoudite et ses alliés lui ont accordé ce 3 juillet 2017. Doha a transmis au Koweït sa réponse à la liste de 13 exigences, dont, entre autres, la fermeture de la chaîne d'information continue qatarie Al Jazeera.
On ne connaît pas pour l'heure le contenu exact de cette réponse du Qatar, mais le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammed ben Aberramane Al-Thani s'est chargé de transmettre le message, selon une source anonyme citée par l'AFP. Le chef de la diplomatie qatarie ne se montrait toutefois par très optimiste. «La liste des demandes [dressée par l'Arabie saoudite] est faite pour être rejetée», avait-il déploré le 1er juillet dernier. L'ultimatum exige notamment la fermeture d'une base militaire turque localisée au Qatar, ainsi que le versement d'une compensation financière à l'Arabie saoudite, à l'Egypte, au Bahreïn et aux Emirats arabes unis.
Ultimatum prolongé de 48 heures pour le #Qatar, qui rejette implicitement les demandes de ses voisinshttps://t.co/1YHHVZ22Ippic.twitter.com/bOW0AA0g55
— RT France (@RTenfrancais) 3 juillet 2017
Doha avait jusqu'ici rejeté implicitement la liste de demandes de ses adversaires, la jugeant trop contraignante et attentatoire à sa souveraineté. Depuis début juin 2017, le Qatar est sous le coup d'un blocus imposé par Riyad et trois alliés régionaux, lesquels accusent Doha de soutenir le terrorisme. Ces derniers doivent se réunir le 5 juillet afin de faire le point et de décider des démarches ultérieures concernant le Qatar, selon les autorités égyptiennes.