Trump annonce l’annulation de l’accord avec Cuba et réclame à La Havane des changements
Rompant avec la politique de rapprochement entamée par l’administration Obama, le président américain a durci le ton envers le gouvernement cubain, appelant à des réformes économiques et politiques.
«Avec effet immédiat, j'annule l'accord totalement inéquitable signé avec Cuba par la dernière administration», a lancé Donald Trump dans le quartier de Little Havana, à Miami, le 16 juin. Il a promis «un meilleur accord pour les Cubains et pour les Etats-Unis».
Assurant que les assouplissements des relations bilatérales engagés par l’administration Obama «n’aident pas les Cubains» et «ne font qu’enrichir le régime», le président américain a réclamé des changements dans la politique du gouvernement cubain.
En particulier, il a souligné que celui-ci devait respecter les droits de l’homme mais aussi entamer des réformes politiques et économiques, avant qu’une éventuelle levée de l’embargo (assoupli par Barack Obama en 2008) ne soit évoquée. Il a assuré que les Etats-Unis dénonceraient les «crimes du régime Castro».
Les tentatives d’assassinat de la #CIA sur #FidelCastro les plus farfelueshttps://t.co/de90S2N56gpic.twitter.com/mD8x7otTE4
— RT France (@RTenfrancais) 26 novembre 2016
Concrètement, Donald Trump a annoncé la limitation des transactions avec le Groupe d'administration d'entreprises (Gaesa), un holding d’Etat cubain contrôlé par les forces armées et particulièrement influent dans le domaine touristique. Il a par ailleurs prôné une politique plus rigoureuse concernant les restrictions sur les voyages vers l’île.
Si le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays n’est pas remis en cause, cette annonce rompt néanmoins avec le rapprochement avec Cuba entamé en 2014 par son prédécesseur Barack Obama, et ce alors que les relations avaient été rompues en 1961, quelque temps après la révolution castriste de 1959.
L’initiative de Donald Trump a été dénoncée par la Chambre de commerce des Etats-Unis, qui a estimé qu’elle limitait «les possibilités de changements positifs sur l'île» et risquait «de laisser la place à d'autres pays» ne partageant pas les valeurs de Washington, rapporte l’AFP.
Le gouvernement cubain n’a pas réagi dans l’immédiat.
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