Le leader de Daesh al-Baghdadi aurait été tué par une frappe de l'armée russe
Le ministère russe de la Défense a déclaré le 16 juin que des vérifications étaient en cours pour confirmer la mort du leader emblématique de l'Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi qui aurait été tué dans une frappe aérienne russe en Syrie.
Deux bombardiers russes Su-34 et Su-35 ont effectué des raids aériens près du bastion de l'Etat islamique (EI) en Syrie Raqqa, le 28 mai dernier, a déclaré le ministère russe de la Défense.
Les bombardements visaient une réunion de chefs de Daesh de haut rang où aurait notamment été présent Abou Bakr al-Baghdadi, a ajouté le ministère dans un communiqué. Lors de la frappe, près de 330 terroristes de Daesh auraient été tués, selon la Défense russe, dont vraisemblablement le leader de l'EI. Le communiqué de la Défense russe a précisé que des vérifications étaient en cours.
Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov a cependant déclaré à l'agence RIA Novosti que le Kremlin n'avait «pas la certitude à 100% que al-Baghdadi a été tué».
Russian Defence Ministry reports about the elimination of a number of leaders of ISIS in #SYRIA by Aerospace Forces https://t.co/JHxrvGPRLm
— Минобороны России (@mod_russia) 16 juin 2017
Parmi les autres membres de l'EI qui auraient été tués dans le bombardement russe figureraient l'émir Abou Haji al-Misri, appelé «l'émir de Raqqa», ainsi que Ibrahim al-Nayef al-Haj, qui contrôlait la région s'étendant de Raqqa à as-Suhnah et le «chef de la sécurité» de Daesh Soulaimane al-Shauah.
La Défense russe a précisé dans son communiqué que le but de la réunion de l'EI était d'organiser la sortie de la ville de Raqqa par les militants du groupe terroriste en empruntant le «couloir Sud».
La coalition anti-Daesh dirigée par les Etats-Unis a pour sa part déclaré que les affirmations de Moscou sur la mort d'al-Baghdadi ne pouvaient être confirmées.
Al-Baghdadi – de son vrai nom Ibrahim Awad Ibrahim al-Badri, est apparu pour la première fois en public en juillet 2014, dans la mosquée de Mossoul en Irak, conquise par l'Etat islamique et devenue le bastion irakien du groupe terroriste. Le leader avait alors proclamé la formation d'un «califat islamique» au Moyen-Orient. Depuis lors, les médias ont à plusieurs reprises publié des informations sur sa prétendue liquidation, mais sans que cette dernière n'ait jamais été confirmée.
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