Brésil : deux hommes torturent un adolescent et lui tatouent «je suis un voleur» sur le front

La famille d'un garçon de 17 ans, sans nouvelle de lui pendant une semaine, a fait une découverte macabre, trouvant sur les réseaux sociaux une vidéo montrant leur fils en train d'être torturé. Deux hommes ont été arrêtés.

Deux Brésiliens ont été arrêtés ce week-end près de Sao Paulo pour avoir tatoué la phrase «je suis un voleur et un tocard» sur le front d'un adolescent de 17 ans accusé d'avoir dérobé un vélo. Selon plusieurs médias brésiliens, les suspects, Maycon Wesley Carvalho dos Reis, 27 ans, et Ronildo Moreria de Araújo 29, ont reconnu les faits, expliquant qu'ils avaient vu le jeune homme essayer de voler une bicyclette.

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L'adolescent avait disparu le 31 mai. La famille de la victime, inquiète de ne pas avoir eu de ses nouvelles, a découvert avec effroi sur les réseaux sociaux une vidéo, mise en ligne le 9 juin, des tortionnaires en train de tatouer la phrase sur le front de l'adolescent, ligoté à une chaise.

La victime, qui a accepté de parler à TV Globo sans montrer son visage, a nié avoir tenté de voler la bicyclette en question. «J'étais ivre, j'ai bousculé le vélo sans faire exprès et il est tombé», a ainsi confié le garçon, interrogé par la chaîne. Il a aussi raconté que les tortionnaires avaient décidé de lui raser les cheveux quand ils ont vu qu'il tentait de dissimuler le tatouage avec sa frange.

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«Mon fils n'est pas un animal», s'est insurgée sa mère sur G1, ajoutant que son fils souffrait de troubles mentaux et était un consommateur de stupéfiants. «Il est malade. Il a besoin de l'aide d'une clinique pour décrocher des drogues, mais nous ne pouvons pas payer parce que ça coûte trop cher», a-t-elle raconté.

Une campagne de dons en ligne pour aider la victime à payer une opération pour enlever le tatouage a déjà permis de réunir plus de 15 000 réaux (un peu plus de 4 000 euros) en deux jours. 

Le Brésil est un des pays les plus violents au monde, le taux d'homicide y étant près de trois fois supérieur au seuil de violence endémique établi par l'ONU. Face à la poussée du crime et à l'action souvent inefficace des forces de l'ordre, certains préfèrent se faire justice eux-mêmes. Des vidéos de suspects de larcins en train de se faire frapper en public circulent régulièrement sur les réseaux sociaux.