Entre impatience et inquiétude sur le Brexit, l'Europe réagit aux législatives britanniques
- Avec AFP
Les dirigeants européens réagissent au revers électoral des conservateurs en Grande-Bretagne, montrant à la fois leur hâte que commencent enfin les négociations sur le Brexit, et leur inquiétude en raison de la faiblesse du nouveau gouvernement.
Le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a affirmé le 9 juin que Bruxelles attendrait que le Royaume-Uni soit «prêt» avant de débuter les négociations, les élections législatives ayant vu les conservateurs de Theresa May perdre leur majorité absolue au Parlement.
«Les négociations sur le Brexit devraient débuter quand le Royaume-Uni sera prêt ; le calendrier et les positions de l'UE sont claires. Unissons nos efforts pour conclure un accord», a tweeté Michel Barnier, qui avait dit espérer débuter les discussions la semaine du 19 juin.
#Brexit negotiations should start when UK is ready; timetable and EU positions are clear. Let's put our minds together on striking a deal
— Michel Barnier (@MichelBarnier) 9 juin 2017
«Nous ne savons pas quand les discussions sur le Brexit commenceront. Nous savons quand elles doivent s'achever. Faites le maximum pour éviter un "no deal" (une absence d'accord)», a tweeté le président du Conseil européen Donald Tusk.
We don't know when Brexit talks start. We know when they must end. Do your best to avoid a "no deal" as result of "no negotiations". #GE2017
— Donald Tusk (@eucopresident) 9 juin 2017
«Nous avons besoin d'un gouvernement capable d'agir, qui peut négocier la sortie de la Grande-Bretagne», a déclaré le commissaire européen au Budget Günther Oettinger. Un gouvernement britannique faible pose le risque «que les négociations soient mauvaises pour les deux parties», a-t-il ajouté.
With a weak negotiating partner,
— Günther H. Oettinger (@GOettingerEU) 9 juin 2017
there's the danger that the #Brexit negotiations will turn out badly. #UK#GE2017https://t.co/tuh7Y7nuowpic.twitter.com/TWIPpWP8F8
Sur Europe 1, Pierre Moscovici, autre commissaire européen, a expliqué que Theresa May, «qui devait être confortée», avait perdu son pari, et était donc dans une situation moins simple pour négocier le Brexit.
Législatives au Royaume-Uni "ça n'a pas été un référendum bis sur le Brexit" @PierreMoscovici#E1Matinpic.twitter.com/O5afnl6UW2
— Europe 1 (@Europe1) 9 juin 2017
Edouard Philippe a lui jugé que les résultats du vote constituaient «une forme de surprise», mais ne remettaient pas «en cause en quoi que ce soit» la position des Britanniques sur le Brexit.
Elections en Grande Bretagne : une "forme de surprise", mais qui ne remet pas "en cause" le Brexit, pour Edouard Philippe pic.twitter.com/paoPeFYOVK
— Agence France-Presse (@afpfr) 9 juin 2017
Le ministre des Affaires étrangères suédoise Margot Wallström a expliqué avoir «hâte de voir un nouveau gouvernement s'installer». «Reste à voir quelle incidence aura le résultat des élections sur les négociations du Brexit. Il est essentiel que la séparation soit aussi ordonnée que possible», a-t-elle ajouté.
Résultats préliminaires des #législatives en #GrandeBretagne, + de détails >> https://t.co/DMdrTRwsNBpic.twitter.com/AiwMnw8x4S
— RT France (@RTenfrancais) June 9, 2017
Pour le ministre tchèque des Affaires étrangères, Lubomir Zaoralek, «il doit être possible de former un gouvernement majoritaire rapidement, pour passer enfin aux négociations sur la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE, après tous ces reports. Le reste de l'UE attend la Grande-Bretagne depuis un an pour diverses raisons».
1/3 The results confirm the loss of support of the ruling party just as the polls indicated. Nonetheless I believe it will be possible...
— Lubomír Zaorálek (@ZaoralekL) 9 juin 2017
2/3 ..to form a majority cabinet quickly and after a serie of delays finally start the Brexit negotiations.
— Lubomír Zaorálek (@ZaoralekL) 9 juin 2017
3/3...For several reasons, the rest of EU has been anxiously waiting for GB over a year.
— Lubomír Zaorálek (@ZaoralekL) 9 juin 2017
Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte s'est demandé «ce que cette nouvelle donne [allait] signifier pour le Brexit». «Pour cela, il faut attendre», a-t-il ajouté.
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