Le FBI arrête une femme ayant transmis à un média des documents secrets de la NSA

Le FBI arrête une femme ayant transmis à un média des documents secrets de la NSA © Handout Source: Reuters
Les quartiers généraux de la NSA à Fort Meade, dans le Maryland aux Etats-Unis
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La justice américaine a arrêté une jeune femme employée par le gouvernement américain et qui détenait des documents classifiés. Elle est accusée d'avoir transmis ces documents à un média d'investigation, alors qu'elle en était la garante.

Le 3 juin dernier, le FBI est venu chercher une jeune femme prénommée Reality Leigh Winner et âgée de 25 ans à son domicile dans l'Etat de Géorgie. Employée d'un sous-traitant du gouvernement sur les questions de sécurité nationale, elle est accusée de «transmission à un média de documents classifiés du gouvernement», selon un communiqué de presse publié le 5 juin par le département de la Justice

«Le fait de transmettre des documents top secrets sans autorisation menace la sécurité de notre pays et porte atteinte à la confiance de la population dans son gouvernement. Les personnes qui ont accès à des informations classifiées et s'engagent à les protéger doivent être tenues responsables lorsqu'elles violent cette obligation», a déclaré le sous-procureur général Rod J. Rosenstein.

Selon le département de la Justice, Reality Leigh Winner a été embauchée par Pluribus International Corporation, un fournisseur de systèmes de sécurité basé à Springfield en Virginie, en février dernier. Elle a ensuite été affectée dans une agence gouvernementale en Géorgie, où elle détenait une autorisation de sécurité supérieure.

Jon Swaine, correspondant aux Etats-Unis du quotidien britannique The Guardian, a affirmé sur Twitter que Reality Leigh Winne était une ancienne linguiste et traductrice de l'armée américaine. Elle parlerait couramment le pachtoune, le farsi et le dari (langues parlées en Afghanistan et en Iran).

Des documents évoquant un piratage russe lors des élections américaines

Le 5 juin, le magazine en ligne américain The Intercept a déclaré que des pirates informatiques du renseignement militaire russe avaient tenté à plusieurs reprises de s'introduire dans les systèmes électoraux américains avant la présidentielle de 2016.

Selon le média, les piratages décrits par la NSA dans les fameux documents transmis par Reality Leigh Winner sont étroitement liés à l'agence de renseignement militaire russe GRU. Le document ne précise toutefois pas si les piratages ont eu un quelconque effet sur l'élection dont Donald Trump est sorti vainqueur. 

Les hackers russes «ont exécuté des opérations de cyber-espionnage contre une entreprise américaine en août 2016, manifestement pour obtenir des renseignements sur des logiciels et du matériel informatique liés aux élections», écrit la NSA, citée par The Intercept.

«Les acteurs ont probablement utilisé les données obtenues grâce à cette opération pour [...] lancer une campagne de hameçonnage sur les registres électoraux visant les organisations gouvernementales locales», ajoute l'agence de renseignement américaine.

Le rapport de la NSA montre par ailleurs que les pirates «ont obtenu et conservé l'accès à des éléments de plusieurs conseils électoraux».

Les agences américaines de renseignement ont publiquement affirmé que les piratages russes pendant la campagne américaine n'avaient pas eu d'effet direct sur le résultat du scrutin, dénonçant surtout une campagne d'influence au détriment de la démocrate Hillary Clinton, pilotée par le président russe Vladimir Poutine. Celui-ci conteste catégoriquement ces accusations et affirme que les piratages informatiques peuvent venir de «n'importe où».

Ces révélations interviennent à quelques jours d'une audition au Congrès très attendue et potentiellement explosive de l'ancien chef du FBI, James Comey, sur les ramifications de l'ingérence russe présumée dans la présidentielle.

Lire aussi : Chef de la cybersécurité française : aucune trace d'un hacking russe de la campagne de Macron

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