Erreur de traduction ? «Les Allemands sont mauvais», aurait dit Donald Trump aux dirigeants de l'UE
Le président des Etats-Unis, qui n'avait pas été particulièrement tendre avec Angela Merkel lors de sa campagne, a lancé une nouvelle salve contre l'Allemagne (et ses ventes de voitures aux Etats-Unis) lors d'une rencontre à Bruxelles.
«Les Allemands sont mauvais, très mauvais», aurait lancé Donald Trump le 25 mai, selon le magazine Der Spiegel, lors de sa rencontre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, celui du Conseil européen, Donald Tusk, ainsi que d'autres hauts responsables de l'Union européenne (UE) à Bruxelles.
«Regardez les millions de voitures qu'ils vendent aux Etats-Unis. Horrible. Nous allons mettre un terme à ça», aurait-il ajouté, d'après le témoignage de participants à la rencontre, fourni par la publication allemande.
C'est alors que Jean-Claude Juncker serait intervenu, toujours selon les mêmes sources afin de défendre la politique allemande, en assurant que le libre-échange profitait à tous.
Quand #DonaldTrump «dégage» le Premier ministre du #Montenegro au sommet de l'#OTAN (VIDEO) https://t.co/uYrGlc9rIkpic.twitter.com/FxsoFpVQOl
— RT France (@RTenfrancais) 25 mai 2017
Juncker prône l'erreur de traduction, Berlin réagit
Après la révélation du magazine allemand, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a tenu à nuancer certains propos, rapporte l'AFP.
«Il n'est pas vrai que le président [américain] a eu une approche agressive. C'est un problème de traduction. Il n'a pas dit que les Allemands se comportaient mal, il a dit qu'il y avait un problème. Ce n'était pas agressif», a-t-il assuré lors d'une conférence de presse avant l'ouverture du sommet du G7 à Taormine, en Sicile.
Le gouvernement allemand a lui aussi réagi par la voix de son porte-parole Georg Streiter, cité par Reuters. «Un excédent commercial n’est ni bien, ni mal. C’est le résultat de l’interaction de l’offre et de la demande sur les marchés mondiaux», s’est-il défendu.
La Maison Blanche n'a pour sa part pas commenté dans l'immédiat les affirmations du Spiegel.
Avant son accession à la Maison Blanche, Donald Trump s'en était déjà pris à l'Allemagne et à Angela Merkel. Fidèle à son discours anti-libre-échange, il avait été particulièrement critique vis-à-vis des excédents commerciaux allemands, menaçant d'instaurer des taxes douanières.
Le président américain et la chancelière allemande doivent se rencontrer le 26 mai, au sommet du G7 en Sicile.