Heurts lors d'une opération de police dans un village chiite à Bahreïn, un mort à déplorer (IMAGES)
- Avec AFP

La police a ouvert le feu dans un village chiite à Bahreïn afin de disperser des manifestants, faisant un mort et des blessés et ravivant les tensions entre la monarchie sunnite et la population à majorité chiite dans ce pays allié des Etats-Unis.
L'organisation non gouvernementale Bahrain Institute for Rights and Democracy (BIRD), a annoncé le 23 mai qu'un manifestant avait été tué au royaume de Bahreïn durant une opération de sécurité visant à disperser un sit-in observé depuis des mois dans le village chiite de Diraz. Selon des témoins, des dizaines de contestataires ont été blessés.
#Bahrain security forces crash in cleric Issa Kassem's house and arrests residents inside#Diraz#Duraz#البحرين#الدرازpic.twitter.com/psqacMMO2f
— Mhamad Kleit (@kleitm) 23 mai 2017
«[Le lieu du rassemblement était] devenu un refuge pour des personnes recherchées pour des questions de sécurité et fuyant la justice», a justifié le ministère bahreïni de l'Intérieur, cité par l'agence officielle Bna.
One dead and dozens injured after security forces broken into besieged #Duraz town in #Bahrain#Manchester#البحرين#الدرازpic.twitter.com/P2UwGtJxcS
— Mhamad Kleit (@kleitm) 23 mai 2017
Les forces de sécurité ont fait usage de bombes lacrymogènes et tiré à la chevrotine contre les manifestants qui leur lançaient des pierres et des cocktails Molotov, selon les témoins. Des habitants ont également précisé que la police avait renforcé sa présence autour de Diraz, isolant complètement le village avant de lancer son opération.
Bulldozer among security vehicles in #Diraz deployed to suppress protesters outside #Ayatollah_Qassim ‘s house. #Bahrainpic.twitter.com/Lm3gdxLqXg
— BahrainMirror EN (@BahrainmirrorEN) 23 mai 2017
Le sit-in dans le village de Diraz, près de la capitale Manama, était observé par des partisans du chef spirituel des chiites, cheikh Issa Qassem, une voix critique de la politique menée par le régime et condamné le 21 mai à un an de prison avec sursis pour collecte illégale de fonds et blanchiment. Le cheikh Issa Qassem avait par ailleurs été déchu de sa nationalité par les autorités du pays en juin 2016.
#Bahrain
— UNews agency (@UnewsAgency) 23 mai 2017
Protesters in Bilad al-Qadim denounce the security forces' attack on the town of #Diraz#BiladalQadim#SheikhIsaQassimpic.twitter.com/Ug7RLcbInH
L'opération de sécurité est survenue quelques jours après la rencontre du 21 mai entre le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, et le président américain Donald Trump.
Siège de la Ve flotte américaine, le royaume de Bahreïn est secoué par des manifestations ou accrochages sporadiques depuis la répression en 2011 d'un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle.