Donald Trump ordonne une «campagne d'annihilation» des djihadistes en Irak et en Syrie
- Avec AFP
L'administration Trump a ordonné une «campagne d'annihilation» des djihadistes en Irak et en Syrie. Il entend aussi limiter au maximum le nombre de combattants étrangers qui rentrent dans leur pays, a rapporté le Pentagone.
La Maison Blanche a décidé de lancer une «campagne d'annihilation» des djihadistes de la zone de guerre irako-syrienne. Cela signifie notamment que les forces de la coalition «encerclent» désormais les positions du groupe Etat islamique (EI) avant de les attaquer, pour que les djihadistes ne puissent pas fuir et se regrouper ailleurs, a expliqué le secrétaire à la Défense, James Mattis, lors d'une conférence de presse au Pentagone, le 19 mai.
Trump-ordered tactics have left ISIS "no escape," Jim Mattis says https://t.co/uf3wbY4G3lpic.twitter.com/EYIgwaTftl
— Washington Examiner (@dcexaminer) 19 mai 2017
«En résumé, notre intention est que les combattants étrangers ne s'échappent pas», a déclaré le patron du Pentagone. «Les combattants étrangers sont une menace stratégique s'ils reviennent à Tunis, à Kuala Lumpur, à Paris, à Detroit ou ailleurs», a-t-il souligné.
Initiative trumpienne
Cette décision tactique d'encercler avant d'attaquer est l'une des deux initiatives prises par Donald Trump. Fin février, le président américain avait reçu du Pentagone un plan d'accélération de la campagne contre l'EI, a fait savoir le secrétaire à la Défense.
Selon James Mattis, l'autre décision du président Trump a été de déléguer beaucoup plus les décisions sur ce sujet aux chefs militaires commandant les opérations, pour raccourcir les délais de décision.
L'administration Obama était accusée par une partie de l'armée de faire du «micro-management» des opérations militaires, exerçant un contrôle sur des décisions opérationnelles que les militaires estimaient être de leur ressort.
Malgré l'opposition de la #Turquie, #Washington armera les Kurdes de #Syriehttps://t.co/DjceDW3Mzfpic.twitter.com/XbOiPTACUF
— RT France (@RTenfrancais) 10 mai 2017
La coalition contre l'EI a montré récemment qu'elle n'hésitait pas à tirer sur des djihadistes en fuite. La semaine dernière, elle a ainsi bombardé des combattants de l'EI qui venaient de remettre la ville et le barrage de Tabqa aux rebelles soutenus par la coalition menée par les Etats-Unis et jusque- là contrôlé par les Forces démocratiques syriennes (FDS).
#Syrie : «Donald #Trump a voulu montrer ses muscles, mais il faut que cela s'arrête aujourd'hui»https://t.co/3tTy1LZJhfpic.twitter.com/IXvveLxvma
— RT France (@RTenfrancais) 7 avril 2017
Ces djihadistes avaient obtenu des FDS de pouvoir s'enfuir après avoir remis leurs armes lourdes et démantelé leurs pièges explosifs. Mais la coalition internationale a bombardé ceux qui n'avaient pas pris la précaution de s'entourer de civils dans leur fuite. «[Ils] n'avaient pas noué d'accord avec nous [mais seulement avec les FDS]», avait alors justifié un porte-parole de la coalition.
La coalition internationale épinglée par Moscou
La coalition emmenée par les Etats-Unis a en outre fait parler d'elle, ces derniers jours, en attaquant des milices syriennes pro-gouvernementales. Un acte «absolument inacceptable et viol[ant] la souveraineté de la Syrie», avait dénoncé, le 19 mai, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov, cité par l’agence de presse RIA Novosti.
#Moscou sur la frappe #US en #Syrie : «cela ne contribue pas au processus politique» https://t.co/L4NTRDUi2tpic.twitter.com/lqPO9o6sJ5
— RT France (@RTenfrancais) 19 mai 2017